mercredi 27 juin 2007 par Le Front

Dans le cadre de l'accord politique de Ouagadougou et en application de l'ordonnance d'amnistie du 12 avril dernier, les Forces armées des Forces nouvelles (Fafn) ont décidé de libérer, hier à Bouaké, les dernières personnes arrêtées pour des motifs liés à la crise militaro-civile déclenchée dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002 en Côte d'Ivoire. Ils sont au total 51 prisonniers de guerre qui ont recouvré la liberté après plusieurs années de détention à Bouaké. Au nombre de ceux-ci, 48 ex-combattants civils remis déjà à la Croix-Rouge internationale (Cicr) les 22 et 25 mai, les 6 et 11 juin derniers. La cérémonie d'hier a été réservée aux deux gendarmes et un agent des Eaux et Forêts qui ont été libérés à huis clos pour, dit-on, le respect des droits humanitaires des détenus selon le représentant du CICR en Côte d'Ivoire. Pour la circonstance, les ministres de la défense, Amani N'Guessan, de la justice et des droits de l'homme, Koné Mamadou, ainsi que Koné Tiémoko directeur de cabinet du Premier ministre, étaient présents à Bouaké. Côté militaire, les deux chefs d'état-major des deux forces (Fafn et Fds-ci) les généraux Soumaïla Bakayoko et Philippe Mangou, le commissaire du gouvernement, le capitaine de covette, Ange Kessé et la plupart des Com Zones ont assisté à cette cérémonie. Selon le général Soumaïla Bakayoko, c'était l'occasion pour des Fafn de saluer l'accord de Ouaga qui a permis à ces détenus de recouvrer la liberté. Mes remerciements vont à l'endroit du Cicr en Côte d'Ivoire et des membres de la division des droits de l'homme de l'Onuci , a-t-il ajouté. Et de renchérir à l'endroit des ex-détenus que leur libération puisse ramener la paix dans le pays. Le général de brigade, Philippe Mangou, chef d'état-major des Fds-ci, a souligné qu'il n'a point de doute sur l'engagement des FAFN dans le processus de paix depuis la signature de l'accord de Ouaga. Précisant que la volonté commune des Fds-ci et Fafn est cette paix naissante.
Quant au ministre de la défense, Michel Amani N'Guessan, il a interpellé les deux forces (Fafn et Fds-ci) : Si nous permettons à des citoyens de recouvrer la liberté, hier à Abidjan, aujourd'hui (Ndlr ; hier) à Bouaké, nous n'avons plus le droit de garder la Côte d'Ivoire dans des scènes aussi laides qu'absurdes en maintenant en son sein un glaive qui la balafre et qui la défigure . Par ailleurs, Amani N'Guessan a révélé que des pays frères veulent nous apporter leurs concours pour arrêter la guerre qui déchire le pays. Puis, de s'interroger : Quel mobile obscur pousserait encore des Ivoiriens à vouloir la non-paix à tout prix ? Pour conclure, le ministre de la défense a précisé que toutes les guerres ont une fin. En témoigne la présence de plusieurs chefs d'Etat africains conduits par le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, le 5 juillet prochain où ils procéderont à une cérémonie d'un bûcher qui brûlera. Le représentant du Premier ministre, Koné Tiémoko, a souligné que tous ces actes s'inscrivent dans la mise en ?uvre de l'accord de Ouaga : Cette cérémonie, a-t-il indiqué, achève de concrétiser la volonté commune de donner un contenu à cet accord politique et d'aller à la paix .

Déless Goué (Envoyé spécial à Bouaké)

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