mercredi 27 juin 2007 par Le Nouveau Réveil

I. RAPPEL DES FAITS
- "Bictogo crée un courant au sein du RDR -Zemogo Fofana crée un parti- Zemogo n'a pas créé de parti- Zemogo n'a jamais démissionné - Béchio et Keita reçus par Tagro - Zemogo est parti enfin - Georges Coffi s'en va. Béchio se déchaîne contre ADO et le RDR.-Béchio panique et insulte -Gbagbo attaque le RDR sur tous les fronts-Le RDR organise la contre -attaque"
Tels sont les principaux titres barrant la une de la plupart des quotidiens ivoiriens depuis environ un mois et demi. - Ainsi, ce qui n'était qu'une rumeur plusieurs fois démentie, s'est enfin confirmé le jeudi 14 juin 2007 : M. Zémogo Fofana deuxième Secrétaire Général Adjoint du RDR , chargé des relations extérieures a démissionné du RDR par une déclaration à la presse.
- Deux jours plus tard c'est-à-dire le 16 juin 2007 M. Kouamé OI Kouamé, président de la commission technique infrastructures et transport quitte le RDR pour rejoindre le FPI, au cours d'une cérémonie organisée par ce parti à BONGOUANOU et avec le soutien de M.Georges Coffi. - Trois jours plus tard, c'est-à-dire le 19 juin 2007, M.Jean Jacques Béchio, conseiller spécial diplomatique du président Alassane OUATTARA président du RDR, déclare qu'il quitte le RDR pour rejoindre Zémogo, avec le soutien de M. Aly Keita. Pour justifier leurs positions respectives, voici ce que chacun d'eux déclare
- M. Zémogo Fofana : "le RDR est devenu inapproprié aux valeurs politiques que je défends et au principe de vie que je veux incarner pour les générations futures Le bureau politique a décidé qu'il n'y ait pas de cumul entre les fonctions de membre du gouvernement et celles d'animateur au quotidien du partiLes grands changements promis n'ont pu voir le jour à cause de la résistance des vieux réflexesLa flamme de la confiance semble éteinteCe qui est en jeu c'est mon avenir"
- M. Kouamé OI Kouamé : "même si on n'a que 3 postes de ministres, on devrait avoir un pour la zone des lacs, du N'ZI Comoé, du Moyen Comoé, du ZANZANMais ce qui a fait le déchic en ce qui me concerne particulièrement , ce sont les problèmes de familleNous ne voulions pas diviser la familleEt en tant que chef de notre famille nous avons décidé en toute responsabilité, de rejoindre notre petit frère Affi N'GUESSAN au FPI,pour remercier le Président Gbagbo, qui a fait de lui ministre, Premier ministre et Président du FPI"
- M .Jean Jacques Béchio : "le RDR est champion de l'intolérance Quand OUATTARA a parlé, vous devez vous coucherJe suis prêt à croiser le fer avec quiconqueJ'ai tout perduLe RDR est devenu un parti d'exclusion, de pensée unique, un parti sectaireJe rejoins ZémogoMoi je fais de la politique, les autres sont des festivaliers de la politique La politique se fait par groupe, par génération et notre tort, c'est de n'avoir pas compris cela plus tôt Si Gbagbo est Président et que je peux prendre mon téléphone pour lui parler de tel ou tel problème qu'il arrive à résoudre, pensez-vous que j'ai forcément besoin de convoiter son fauteuil ?..."J'ai eu à parler avec le Président Gbagbo quand je suis sorti de prison en 2001. Il m'avait appelé, je suis allé et nous avons eu à nous dire un certain nombre de choses. Je le dis aujourd'hui et celui qui n'est pas content, c'est son problème. " - M.Georges Coffi : "Je suis immensément déçu du RDR Parce que je suis allé simplement à BONGOUANOU pour soutenir mon ami et frère Kouamé OI Kouamé qui partait au FPI tout le monde m'accuseJ'ai vu partir 5 000 militants. Les membres de la direction sont devenus fébriles. Au-delà de la fébrilité, il y a l'intolérance, l'exclusionAujourd'hui, j'observe, parce que je ne me retrouve plus" Telle est la substance des faits, qui sont comme on dit têtus et qu'il n'est pas possible de modifier dans un sens ou dans un autre. Les principes que nous allons énoncer ci-après, nous permettront de porter un jugement sur ces faits et leurs auteurs.
II. RAPPEL DE QUELQUES PRINCIPES
- Face aux boulets rouges des dissidents, il convient de rappeler quelques principes de base écrits ou tacites qui régissent le fonctionnement du RDR mais également ceux du FPI , pour rafraîchir la mémoire de ceux qui auraient des velléités d'y retourner, ou de ceux qui malencontreusement font de ce parti le champion de la démocratie aujourd'hui.
- L'article 1-2 des statuts du RDR stipule : "le RDR adhère à l'idéologie du libéralisme démocratique et, de ce fait, s'affirme comme un parti du centre, modérateur des excès de la droite et de la gauche, et résolument attaché à la forme républicaine de l'Etat et à son contenu démocratique au respect des libertés publiques, individuelles et collectives, dans le cadre d'une démocratie politique économique et sociale." - En outre, l'article 33-1 des mêmes statuts stipule : "les militants doivent observer la discipline la plus stricte, en s'interdisant toutes initiatives personnelles, tous actes ou comportements individuels, qui pourraient être de nature à compromettre l'image de marque du parti, à rompre son unité ou à contredire sa ligne politique. En particulier, déclarations dans la presse écrite ou audiovisuelle manquements à l'honneur et à la probité" - L'article 20 des statuts du FPI stipule "les membres du parti ne peuvent participer à une manifestation politique organisée par d'autres partis politiques sans l'assentiment préalable du secrétariat général. " - L'article 54 du règlement Intérieur du même parti stipule : "les courants s'expriment et s'organisent à l'intérieur du parti dans le respect des textes fondamentaux"
- En plus de ces principes écrits noir sur blanc, il convient de signaler qu'au FPI, à part Gbagbo et sa camarilla, les militants et les autres dirigeants ne peuvent s'exprimer dans les médias n'importe comment , même pas ceux du parti. Aujourd'hui au FPI, et cela au vu des actes posés, des déclarations et prises de positions des dirigeants de ce parti, on a mortellement glissé de la soi- disant idéologie socialiste au populisme, et de la démocratie à l'autochtonie, vue comme principe fondateur de la nationalité.
- Au RDR, personne de bonne foi ne peut contester que le débat d'idées se fait démocratiquement à toutes les réunions des instances. Il n'est pas rare de constater que très souvent, ce sont 20 voir 30 intervenants qui sont inscrits sur les listes, après chaque exposé et à qui la parole est donnée, et qui s'expriment librement, jusqu'à épuisement complet de l'ordre du jour.
Tels sont quelques principes de base à mettre en relation avec les déclarations des dissidents pour mieux comprendre leurs motivations profondes. III. NOS COMMENTAIRES
- Dans cette affaire, il faut considérer qu'il y a un protagoniste, c'est-à-dire l'acteur principal qui est en l'occurrence M.Zémogo Fofana .Ensuite, il y a des comparses, c'est-à-dire des acteurs sans grande importance. Ce sont M.Jean Jacques Béchio, Aly Keita, Kouamé OI Kouamé, Mme Oulai Mahoua Philomene et tutti quanti. - Nous avons beau lire les déclarations du protagoniste et de ses comparses, nous n'avons relevé nulle part des faits et actes précis posés par les dirigeants du RDR et qui soient contraires à la ligne politique définie par l'article 1-2 des statuts. Nous n'avons relevé nulle part des positions de principe contraires à cet article. - Au contraire, les dissidents ont posé des actes, condamnables au regard de l'article 33-1 des statuts. M.Béchio a rencontré un adversaire déclaré et déterminé sans que la direction ne sache ce qu'ils se sont dit. En effet M. Béchio déclare qu'en 2001 il a rencontré M. Gbagbo et qu'ils se sont dit un certain nombre de choses?. De quelles choses s'agissait-il et qu'il ne peut pas révéler même six ans après ? M. Bictogo , (qui n'est pas encore parti) a choisi un hôtel pour annoncer la naissance de son courant , alors qu'aucune disposition statutaire ne l'y autorisait. M. Georges Coffi (qui déclare qu'il ne part plus ou pas) s'est rendu coupable d'un acte de sabordage, en allant soutenir son ami et frère Kouamé OI Kouamé qui quittait le RDR pour rejoindre le FPI, parti dans lequel ce genre de comportement est condamné ( cf art 20 des statuts). Quant à M. Kouamé Oi Kouamé chef de la famille Affi qui quitte le RDR pour rejoindre son petit frère au FPI afin, dit-il, de préserver l'unité de la famille, on ne peut que lui souhaiter bon vent et lui faire simplement remarquer que la logique aurait voulu que ce soit le petit frère qui rejoigne le grand -frère devenu entre -temps chef de la grande famille, ou même que le chef de famille se libère de tout engagement politique afin de permettre à chaque membre de la famille de militer dans le parti de son choix. - Nous avons parlé d'un protagoniste et de ses comparses. Pour être plus précis, disons qu'il y a comme au théâtre, un souffleur. Par définition, le souffleur reste caché. Personne ne le voit, personne ne connaît son nom. Mais ici, le souffleur est surtout un commanditaire, à qui profitera le crime que commettront le protagoniste et ses comparses. Le souffleur-commanditaire, c'est bien le FPI et sa camarilla. Quel est le but recherché par eux ? Il s'agit de provoquer une agitation sans précèdent au sein du RDR à la veille des élections à l'issue incertaine pour eux. Grâce au charivari ainsi orchestré, il pourront justifier plus tard le hold -up électoral qu'ils préparent minutieusement , en faisant accroire que si le RDR a perdu les élections , c'est parce qu'il était réduit à l'état de relique. En dehors de ce but qui suffit à leur bonheur, ils n'espèrent rien d'autre du protagoniste et de ses comparses.
- En effet, Zémogo a perdu toute légitimité à Boundiali, dont la population entière s'est séparée de lui. Et que dire de Béchio, dont on ne sait si c'est à Memni ou à Anono qu'il ira pêcher des voix pour Gbagbo ? Que peut- on espérer de ce Monsieur qui paraissait intelligent, mais qui aujourd'hui dit regretter de n'avoir pas compris plus tôt que le groupe? ou la génération? étaient des cadres plus appropriés qu'un parti politique pour faire de la politique; et que de ce fait, si Gbagbo solutionnait tous ses problèmes personnels, il renoncerait à toute prise de pouvoir ? Georges Coffi (qui observe encore selon ses propres dires) pourra mobiliser combien de voix à TIEMELEKRO ou à Ebrah ?
Mme Oulai Mahoua Philomène pourra -t-elle mobiliser une seule femme à FACOBLY où elle n'a pas remis les pieds depuis belle lurette ?
M. Diomandé Bouraima pourra-t-il mobiliser combien d'électeurs à Man , lui qui candidat du parti aux dernières élections du conseil général de Man , n'a fait que bluffer du début à la fin de la campagne, pour aboutir au résultat lamentable que l'on sait ?
M.Guéi Lénohin Patrice pourra -t-il enfin redécouvrir la route de Kouibly, lui qui nommé commissaire politique depuis 2004, n'a pas pu à ce jour installer une seule section ?
IV. NOTRE POSITION
- Un homme politique, un vrai, ce n'est pas celui qui passe le clair de son temps à pérorer à travers les médias. C'est celui qui assuré et conscient de la légitimité que lui confère sa base, sait en toutes choses, séparer le bon grain de l'ivraie.
- D'autre part, nous comprenons parfaitement qu'on puisse démissionner d'un parti si ce parti a , de manière flagrante , dévié de la ligne politique qui est la sienne. Mais en l'espèce, on constate que le RDR n'a, ni par les actes posés par ses dirigeants , ni par leurs déclarations, violé en quoi que ce soit les textes fondamentaux du parti , et que bien au contraire ce sont le protagoniste et ses comparses qui se répandent en vaines récriminations contre la direction du parti dans les médias, y compris à la télévision d'Etat, dont les studios leur sont grandement ouverts plus souvent et plus facilement qu'au président du parti , le président Alassane OUATTARA.
- C'est pourquoi, les secrétaires départementaux des dix-huit montagnes, à savoir : M. BLE Mamadou secrétaire départemental de Man ; M. DIABI Moustapha secrétaire départemental de DANANE ; M DIOMANDE Moussa secrétaire départemental de BIANKOUMA ; M .BEHE DJEHA secrétaire départemental de BANGOLO ; et M.BIHO Théodore, secrétaire départemental de ZOUAN-HOUIEN, voudraient dire, leur indignation et leur dégoût devant les bavardages inconsidérés, mensongers et délibérément calomniateurs des dissidents à travers les medias.
- Les secrétaires départementaux des dix-huit montagnes se disent non convaincus par les arguments avancés par les partants pour justifier leur dissidence , et pensent plutôt qu'il faut chercher les vraies raisons de leur départ dans la vénalité de certains d'entre eux et dans l'affairisme de certains autres.
- Les secrétaires départementaux des dix-huit montagnes s'inscrivent en faux contre certains comptages qui parlent de saignée au sein du RDR, , d'hémorragie,d'hécatombe, de naufrage, de départs en cascade, et patati et patata ; et précisent que dans les dix -huit montagnes, personne , à part des comparses sans aucune crédibilité et qui peuvent se compter sur les doigts d'une main, n'a quitté le RDR. - Les secrétaires départementaux des dix-huit montagnes, assurés de la légitimité que leur confèrent leurs bases respectives :
Expriment leur admiration, réaffirment leur fidélité et leur ferme soutien au président Alassane Dramane OUATTARA, et voudraient l'assurer de leur totale détermination à faire des dix-huit montagnes une terre d'espérance du RDR.
Expriment leur total soutien à la direction du parti, en particulier à la secrétaire générale du parti, Mme Henriette DAGRI DIABATE, la fidélité incarnée, et au secrétaire général délégué, M. Amadou Gon COULIBALY vaillant et déterminé qui n'a pas du tout usurpé son surnom de lion. Expriment leur soutien aux camarades des départements de BOUNDIALI et de TENGRELA qui, très tôt, se sont dressés comme un seul homme pour barrer la route à l'imposture, et qui déclarent être prêts à s'offrir en holocauste pour que le président Alassane Dramane OUATTARA et le RDR vivent et remportent toutes les batailles présentes et à venir.
Expriment leur soutien et leur gratitude à tous les journalistes démocrates, et en particulier aux journalistes du journal le patriote , ces chiens fous de la démocratie, que nous exhortons à mordre sans pitié tous les renégats de la démocratie.
Invitent les militants et sympathisants des dix-huit montagnes à rester sourds à tous les chants des sirènes, d'où qu'ils viennent ; à ne pas baisser la garde et à rester vigilants car les autochtonistes n'ont pas encore dit leur dernier mot.
Exhortent enfin les militants et sympathisants des dix-huit montagnes à travailler chaque jour davantage , à s'investir et à s'impliquer radicalement dans tout le processus électoral, des audiences foraines jusqu'à la proclamation des résultats de chaque élection, afin d'assurer au Docteur Alassane Dramane OUATTARA et au RDR une victoire éclatante aux prochaines élections présidentielles, et à toutes les élections qui suivront.
Fait à Abidjan, le 26 juin 2007
Pour le collectif des Secrétaires
Départementaux
des dix huit montagnes
Le coordonnateur
M. BLE MAMADOU

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