Après plusieurs jours de silence, Koré Moïse, apôtre de l`église Shékina Glory, a décidé enfin de réagir dans l`affaire Béhanzin où il a été nommement cité. Hier, il a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a fait l`annonce de poursuites judiciaires non contre l`ancien prêtre vaudou mais contre celui par qui toute cette affaire a éclaté, Soumah Yadi. "Il y a un CD qui m`accuse de certaines choses. Je n`ai pas voulu réagir parce que j`estime que répondre à des publications d`un homme des ténèbres n`en vaut pas la peine. Mais comme il y a quelqu`un qui se cache derrière en la personne de Soumah Yadi et qui dit qu`il aurait d`autres révélations, j`ai décidé de réagir", a expliqué Koré Moïse à la presse. Poursuivant sur les raisons qui le poussent à réagir, il a clarifié: "J`ai décidé de réagir à cause du Seigneur qui nous a appelé. Quand l`église est attaquée, il faut se tenir débout. C`est à cause des fidèles faibles dans la foi que je me lève pour répondre () A cause de mes enfants et de ma femme qui doivent marcher fiers dans ce pays. Il est tant que je rétablisse la vérité". Revenant sur le trop long silence qui a suivi après les déclarations de "Béhanzin", l`apôtre de Shékina Glory, Koré Moïse, a souligné qu`il était à l`extérieur dans le cadre de ses fonctions de président de la Fédération ivoirienne de basket-ball. En prélude aux prochaines compétitions internationales de la disciple, il était allé chercher des moyens en Europe. Sur les accusations de l`ex-prêtre vaudou, il a déclaré : "Répondre à Béhanzin, ce serait lui accorder de crédit et lui faire de la publicité () On m`accuse d`avoir pris 105 millions du Président. Gbagbo n`est pas caché. Je suis prêt à prendre des journalistes pour aller devant le Président et lui demander si moi je lui dois 105 millions. Je n`ai pas besoin de popularité. J`étais déjà populaire et ce n`est pas parce que je suis auprès de Gbagbo que je suis populaire () Je ne suis pas demandeur du palais". A cet effet, a-t-il poursuivi "Béhanzin change son identité au gré du temps, il y a quelque chose d`incohérent dans ce qu`il dit et je ne voudrais pas lui accorder de crédit. Mes passeports sont là on peut vérifier les dates et les heures de sortie". Selon lui, "quand on dit des choses, il faut les assumer () Béhanzin, on doit le poursuivre pour infanticide, il a tué des enfants. On doit l`entendre et le poursuivre. J`ai instruit mon avocat pour qu`il aille porter plainte aujourd`hui (Ndlr hier)". Après quoi, Koré Moïse s`est largement attaqué à Soumah Yadi en ces termes : "Ce n`est pas un intercesseur, c`est un imposteur, c`est un loup ravisseur, c`est un planqué. Il n`y a plus de rédemption pour lui, il me fait pitié". La main sur le c?ur, il jure : "Si moi Koré Moïse, j`ai eu à utiliser des pratiques vaudou dans l`église de Dieu, que dans les deux semaines qui suivent, la colère de Dieu s`abatte sur moi. Je mets ma vie en jeu dans les deux semaines si je suis allé chercher la puissance du vaudou que Dieu me frappe. Si ce n`est pas le cas, que Dieu soit juge entre les accusateurs et nous". A la fin de son propos, il a jeté un regard critique sur l`église "l`église doit se condamner elle-même, il y a des choses a redire sur l`église en Côte d`Ivoire, il y a trop de légèreté".
Jean Prisca