mardi 26 juin 2007 par Flashafrik

Media...En un week-end, la rumeur infernale et terrible d'Abidjan a bousillé une famille. Barthélémy Inabo qui ne laissait déjà personne indifférent pour son langage cru, était au centre des débats. Pendant que les uns annonçaient sa mort, les autres le fixaient dans un coma profond aux séquelles irréversibles. Pourquoi s'est-on si vite emballé ? Que s'est-il passé ? Voici toute l'histoire de ce qui pourrait s'apparenter à un feuilleton dramatico- médical
Vendredi 20 avril. Une amie donnait une réception dans un quartier d'Abidjan pour fêter la promotion de son homme. Les artistes, les politiciens, les hommes de média se côtoyaient et l'ambiance était bonne. Parmi les convives, Barthélémy Inabo, le directeur de RTI Music, la chaîne musicale de la télévision ivoirienne. Cet animateur et producteur a la réputation d'avoir une grande gueule et de la personnalité. C'est lui qui amusait les invités par des blagues et des réflexions pointues. Après cette belle fête et après avoir fait un tour au bureau, il a commencé à se plaindre de mal de tête. Il voit sur le champ son ophtalmologue et aussi un médecin généraliste. Ce qui s'apparentait à un bobo mineur qu'il a d'ailleurs vite oublié s'est aggravé dans la nuit. Samedi 21 avril. Son état a nécessité une évacuation d'urgence d'autant plus qu'il avait des convulsions et traînait une hypertension doublée d'un diabète. C'est la polyclinique de l'Indénié qui le reçoit. Son état est inquiétant mais pas alarmant au point de le plonger dans un coma profond ou dans un état presque végétatif. Ce sont juste les médicaments qui l'ont assommé?, confie l'un de ses proches. Le même soir, il se portait mieux mais les médecins refusaient toutes visites pour ne pas le fatiguer. Pendant ce temps, la rumeur enflait et c'est tous les réseaux qui, du coup, étaient en interconnexion. Abidjan, la diaspora africaine et européenne annonçaient son décès. Et le fait que personne n'avait accès à lui en rajoutait naturellement aux supputations. Barthélémy n'a donc pas été opéré au cerveau à Abidjan. Par contre, ce sur quoi l'on s'accordait, ce sont les caillots de sang dans le cerveau. C'est d'ailleurs la délicatesse de l'opération qui a orienté la famille du directeur de RTI Music vers l'Allemagne. Jeudi 26 avril. Alors que les ragots sur son état allaient dans tous les sens, il est enregistré discrètement sur un vol régulier de la compagnie Air France en compagnie de son médecin traitant. Contrairement à ce qui se raconte, ce n'est pas un avion sanitaire qui l'a conduit en Europe. Une fois en clinique et après d'autres analyses, les médecins allemands n'ont pas trouvé utile de l'opérer. Un traitement rigoureux lui est donc administré pendant des jours. Avec à la clé un régime et du sport. C'est la natation qu'il a choisie. Après deux semaines en Allemagne et une facture de plusieurs millions, il arrive en France chez son jeune frère qui vit à Lille. Dans sa période de convalescence, un autre problème survient. Il lui faut une intervention sur le tube gastrique. Panique de nouveau et, finalement tout rentre dans l'ordre. Mais, entre temps, des démarches de l'entourage de BIZ vers les autorités ivoiriennes pour une prise en charge ont été entreprises. A Abidjan, à Yamoussoukro et à Paris, on frappait à toutes les portes parce que le coût d'une éventuelle intervention chirurgicale serait difficilement supportable. Déjà que l'essentiel des frais a été à la charge des proches de l'animateur-producteur qui a, dès le début de sa crise, beaucoup sollicité ses économies. Aux dernières nouvelles, les plus hautes autorités de la Côte d'Ivoire et son employeur pourraient avoir (si ce n'est déjà fait) une bienveillante attention sur le cas Inabo qui a apporté énormément à la télévision ivoirienne. Plus d'interventions chirurgicales, en tout cas pour l'instant à moins que son état de santé (on touche du bois) ne se détériore. Il était il y a quelques jours à Paris pour poursuivre son traitement et sa convalescence en compagnie de son épouse. Il s'est baladé et a pris du bon temps sur les Champs Elysée. Il ne veut surtout penser à rien. Il est à Abidjan depuis la semaine dernière pour reprendre le travail là où il l'avait laissé. Une petite fête a été organisée pour son retour dans les locaux de RTI Music. Mais réussira-t-il à suivre les prescriptions des médecins à savoir moins de pression, repos, plus de sel et alimentation réglementée ? C'est donc un homme un peu amaigri à cause du régime, qui rentre chez lui après deux mois de ragots et de rumeurs sur sa santé.

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