Selon des révélations de l'AFP reprises par plusieurs medias ivoiriens, deux juges français séjournent à Abidjan en vue d'entendre Blé Goudé sur les évènements du 4 novembre 2004. Prenant cette information très au sérieux, le président de l'Alliance des jeunes patriotes a animé hier un point presse au siège du Cojep à Abidjan pour, dit-il, prendre à témoin l'opinion nationale et internationale au sujet de cette affaire à rebondissement. Il estime que cette action n'est ni plus ni moins que de la provocation. Je ne me reproche rien du tout. Tout le monde sait ce qui s'est passé en novembre 2004. J'attends donc que ces juges viennent m'interroger. Je souhaiterais qu'après mon audition, ils me permettent à mon tour d'interroger les autorités françaises sur la raison pour laquelle ils ont donné l'ordre de tirer à balles réelles sur les patriotes ivoiriens . Le président du Cojep n'a pas manqué de remettre en cause la sincérité des autorités françaises qui avaient demandé que la page des relations brouillées entre Abidjan et Paris soit tournée après les événements de novembre 2004. Il estime que cette attitude est de nature à réveiller les vieux démons car les victimes, c'est nous . De même, il dit ne pas comprendre que cette action des juges français intervienne au moment où il est pleinement dans le processus de réconciliation et de réunification de son pays, après avoir reçu la jeunesse des Forces nouvelles dans son village natal et s'être lui-même rendu à Bouaké dans le fief de l'ex-rébellion. Blé Goudé reste persuadé que personne ne réussira à le détourner du chemin de la réconciliation qu'il a emprunté et qui mènera le président Laurent Gbagbo à Bouaké. Profitant de l'occasion qui s'offrait à lui, le patron du Cojep a attiré l'attention des autorités ivoiriennes sur l'incarcération en France d'un jeune ivoirien, Yapo Innocent, accusé d'être le bras séculier de Blé Goudé. Il a notamment invité le procureur de la République à se saisir de ce dossier afin que ce jeune patriote recouvre la liberté.
Traoré M. Ahmed