mardi 26 juin 2007 par Notre Voie

Espoir 2000 - Extra Musica. Le plat de résistance du spectacle Défi de la décennie/Musique ivoirienne vs musique congolaise initié par Orange Côte d'Ivoire, a enthousiasmé le nombreux public qui effectué le déplacement, samedi, dès 16h, au Complexe sportif de Yopougon. Le défi de la décennie / musique ivoirienne vs musique congolaise?. C'est le concept autour duquel Orange Côte d'Ivoire a réuni, samedi, dès 16h, au Complexe sportif de Yopougon, plusieurs artistes dont les têtes d'affiche étaient les Ivoiriens du groupe zouglou Espoir 2000 et la formation congolaise de Brazzaville, Extra Musica. En terme de compétition, il n'en était pas une. Ce fut plutôt une rencontre musicale pleine de chaleur devant une très forte mobilisation de la jeunesse mélomane venue des 11 communes d'Abidjan et de ses banlieues. La ranc?ur tenace. Après un hors-d'?uvre fait de Esprit Woyo, Charly Major, CL DJ, Némi, Jeannot H, Conty DJ, Les experts, etc., l'honneur est revenu, à 17h 30, à Espoir 2000 de donner le ton du volet live du spectacle. Fort d'un soutien sans faille du public et de ses deux robustes, spectaculaires mais parfois brouillons danseurs, le duo zouglouman a passé en revue quelques titres extraits de son nouvel album. Comme d'habitude, le lead vocal Pat Sako a eu peine à placer sa voie dans la gamme lors de l'exécution du titre d'entrée Alléluia?, tout aussi laborieux dans son interprétation du point de vue instrumental. Mais la suite de l'exercice composée de Année 80 , Abidjan, Ce que femme veut et Jalousie , lui permettra d'atteindre un niveau passable qui arracha malgré tout des ovations du public. La communion était toujours palpable, lorsque le groupe prenait plaisir à reprendre plus d'une fois à l'encontre des journalistes, un passage injurieux, de sa chanson Jalousie . Une provocation jugée de trop par un confrère, un de nos voisins. La bête
Une heure plus tard, au terme d'un croustillant intermède assuré par Antoinette Allany et le nouveau venu de la scène ivoirienne, Franky Dicaprio - l'inventeur-promoteur de la danse fatigué fatigué qui fait actuellement vibrer Abidjan -, c'était au tour des hôtes congolais d'Extra Musica de s'installer avec fracas. Avant d'entrer dans le vif du spectacle, ils se sont souvenus de leur dernier passage à Abidjan, il y a 4 ans, et ont exprimé leur gratitude envers la Côte d'Ivoire pour le rôle de premier plan, selon eux, que ce pays aura joué dans la renommée internationale dont jouit le groupe aujourd'hui. A peine Roga Roga, Régis Touba, Ramatoulaye, Pitos et leurs amis ont-ils enclenché le spectacle avec leur chanson Mokili pour marquer la différence orchestrale, que surgit une mystérieuse interruption d'électricité exclusivement sur le podium. Au bout d'une pause non désirée d'environ 2 minutes, le courant a été restauré et le groupe s'est mis à reprendre l'interprétation de son titre initial. Mais, sans doute surpris par ces aléas, avec moins d'ardeur et de rigueur. Car entre-temps, des doigts de la console de façade, ainsi que ceux des techniciens immédiatement mis à contribution, ont touché de gauche à droite, à la recherche de la bête.
Après donc ce petit désagrément, le groupe congolais a poursuivi le show en égrenant rien que son plus ancien répertoire, alliant la beauté de l'expression corporelle à la mélodie et l'harmonie. Parmi les principaux acteurs, il y a certes le leader charismatique du groupe Roga Raga mais aussi Régis Touba qui, comme il y a 10 ans à l'Hôtel Ivoire de Cocody, s'est rappelé son geste. En effet, d'abord vêtu d'une chemise blanche puis torse nu, il s'est contorsionné, déhanché, a rampé tel un reptile sous les ovations du public. Encore plus émouvant pour les spectateurs, était la séquence de la nouvelle danse qui serait en vogue à Brazzaville - soukouloukoukou , fouka-fouka pour Abidjan -, animée par une équipe de 5 danseuses explosives. En compagnie de ces filles folles arborant des jupettes insuffisantes pour voiler leurs dessous et au son de l'animation des musiciens de l'orchestre, il n'y a pas eu de tabou ni de répit dans leur chorégraphie. Tous les gestes, des simples aux plus érotiquement bandante ont été offerts sur un plateau d'or. Conséquence : tout le complexe, tout yeux, s'est vu au paradis. Au point qu'à la fin de la démonstration nerveuse des danseuses triées sur le volet à Abidjan, une demande générale les a précipitamment rejetées sur le podium pour réciter la leçon. Ah oui, quelle fin de spectacle pour ceux qui adorent le langage du son et du mouvement !



Schadé Adédé schadeci@yahoo.fr

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