Celui-là, c'est un Dieu sur terre ! Tout ce qu'il a prévu dans sa célèbre rubrique Dire bien? qui sera d'ailleurs éditée bientôt, se déroule sous nos yeux. Samedi dernier, il nous a dit et bien dit que Dieu a un crayon (certainement en or). Mais, à l'inverse des autres crayons que nous connaissons, celui du Tout-Puissant n'a pas de gomme. Quand il a écrit, c'est écrit. Pour toujours. Pour l'éternité. Or, Dieu a écrit que la Côte d'Ivoire tombera et se relèvera aussitôt. Et la Côte d'Ivoire est tombée et s'est relevée. Il a écrit qu'un parti politique ivoirien qui a enfreint les lois de la nature sera frappée durement et connaîtra la honte et le déclin. Et ce parti connaît depuis quelque temps un tsunami qui le ravage. Il ne se passe pas de jour sans que des milliers de militants ne prennent leurs cliques et leurs claques pour s'en aller. Loin. Ce week-end, dans un quartier d'Abidjan, ils sont plus de 5000 à avoir déchiré, en plein jour, leurs cartes de militant. Malheureusement pour ce parti, ce tsunami ne veut pas s'arrêter. Dieu ne l'a pas encore décidé. Au Nord, il est annoncé et a commencé son ?uvre titanesque. D'après des spécialistes, les ravages seront plus importants là-bas qu'ici. Sur place, l'on se prépare à accueillir les déplacés que ce torrent va provoquer.
Au lieu de se mettre à genoux pour demander la clémence du Tout-Puissant afin qu'à défaut de revenir totalement sur sa décision, il puisse calmer les ardeurs du tsunami, dans ce parti, on ne semble pas comprendre cette volonté de Dieu. Et on en fait à sa tête. On s'en prend à ceux dont le départ n'est pourtant pas fortuit, puisqu'il repose sur une recommandation du Ciel. Si l'on ne s'avise pas maintenant et qu'on continue de s'opposer aux lois divines dont une dit clairement que les pouvoirs sont établis par Dieu, on risque fort bien de s'attirer encore d'autres foudres de Dieu. Quelle idée même de s'attaquer à un pouvoir établi par Dieu ? Quelle idée ? Pourquoi ces nombreux conseillers religieux n'ont-ils pas lu, à l'attention des dignitaires de ce parti, quelques sourates qui les auraient ralentis dans leurs chevauchées diaboliques ? Aujourd'hui, plus que tout, c'est la repentance qu'il faut à ce parti pour s'en sortir. La repentance sincère et publique adoucit toujours la colère de Dieu. Et peut-être prendra fin la longue traversée du désert qui est partie pour ne plus jamais s'arrêter. Au nom de la plume de Dieu qui n'a pas de gomme !
Abdoulaye Villard Sanogo