mardi 26 juin 2007 par Le Nouveau Réveil

Alors que la Cour Suprême avait déjà confirmé le départ définitif de monsieur Zéhi Sébastien de la direction générale de la Poste de Côte-d'Ivoire, nous n'en croyions pas nos yeux lorsque nous avons lu il y a quelques jours dans un journal de la place, progouvernemental jusqu'à la moelle, que l'issue du conflit judiciaire Poste de Côte-d'Ivoire/Zéhi Sébastien aurait lieu le jeudi 14 juin. Et puis voilà que nous lisons à la une de Fraternité Matin du vendredi 15 juin ce titre ahurissant : " la justice rétablit Zéhi Sébastien." Ainsi, selon le compte rendu fait par ce journal, " la Chambre Judiciaire de la Cour Suprême a rejeté le recours en annulation formulée par l'institution. Zéhi retrouve SON fauteuil. " Le feuilleton politico judiciaire qui oppose l'une des structures économiques les plus emblématiques de notre pays au point d'être une Institution, à un individu dont le seul mérite est d'être militant du FPI et qui, après avoir pillé et ruiné cette structure, entend demeurer à sa tête vaille que vaille, contre l'avis de son conseil d'administration et contre la volonté de l'immense majorité du personnel, peut donc se poursuivre, le sort du SERVICE PUBLIC Poste de Côte-d'Ivoire, celui de son personnel et surtout celui des usagers, c'est-à-dire de l'ensemble du peuple de Côte-d'Ivoire, comptant pour du beurre pour monsieur Zéhi Sébastien et une certaine justice ( ?) ivoirienne ! Comment peut-on comprendre en effet que depuis plus de deux (02) ans il ne soit pas possible d'appliquer la décision d'un conseil d'administration qui a décidé de limoger un directeur général convaincu de prévarication, de concussion, bref de détournement massif de fonds ? Aujourd'hui, la Poste de Côte-d'Ivoire se trouve dans un état lamentable, dans un délabrement total parce que monsieur Zéhi Sébastien, grand et haut dignitaire du FPI se trouve ipso facto au-dessus de son conseil d'administration, au-dessus du personnel dont il fait son marchepied, au-dessus des intérêts de la structure qu'il prétend diriger, au-dessus de la justice de son pays lorsqu'elle dit le droit et surtout au-dessus des lois de la Côte-d'Ivoire. La Poste de Côte-d'Ivoire peut s'écrouler, le personnel peut crever de faim parce que ne percevant aucun salaire depuis des lustres, les usagers de cette structure peuvent être désemparés, le FPI et monsieur Zéhi Sébastien n'en ont cure parce que leurs seuls intérêts comptent ! La Côte-d'Ivoire et son peuple sont ainsi pris en otage par des personnes sans foi ni loi qui ont un mépris total et souverain de l'intérêt général et une totale méconnaissance de la gestion de la Chose Publique. Nous parlions il n'y a pas très longtemps de "la Côte-d'Ivoire des fruits secs" et le cas à la fois cocasse et dramatique de la Poste de Côte-d'Ivoire, est l'illustration parfaite de ce comportement de voyous et de ratés qui ne voient midi que devant leurs portes et considèrent que la Côte-d'Ivoire est leur bien privé dont ils peuvent et doivent jouir ad nutum parce que disposant sur le pays et son peuple d'un pouvoir discrétionnaire infini ! Le drame de la Côte-d'Ivoire aujourd'hui, ce n'est ni la guerre, ni l'état de ni paix ni guerre, ni la partition de son territoire, cette situation étant la conséquence de l'inconscience, de l'irresponsabilité et de l'incompétence de ceux qui s'imaginent qu'ils nous dirigent, mais plutôt cette loi de la jungle et cette impunité institutionnalisée qu'a installées le pouvoir arrogant et ubuesque des refondateurs. C'est pourquoi lorsque certains avancent que la Côte-d'Ivoire résiste ( ?), nous nous demandons à qui et à quoi, et que ses institutions fonctionnent ( ?), nous nous pinçons pour ne pas rire et nous demandons si ces personnes et nous, vivons sur le même territoire et dans le même pays.
On peut en effet relever qu'il importe peu qu'un individu se déclare " propriétaire " d'une structure donnée et en fasse à sa guise avec cette structure, on ne perd son latin que lorsque la justice décide de se ranger du côté du plus fort au mépris de la loi, au mépris des simples convenances et surtout au mépris de l'intérêt supérieur de la Côte-d'Ivoire et de son peuple. Il en est ainsi depuis bientôt trois (03) ans de la Poste de Côte-d'Ivoire et de monsieur Zéhi Sébastien dont la gestion scabreuse a plongé cette structure dans le coma sans que le pouvoir FPI s'en émeuve et surtout sans que notre ( ?) justice ( ?) si prompte à s'autosaisir lorsqu'on écrase une mouche, ait la lucidité, le courage et la volonté de dire le droit et de rendre justice pour débarrasser le pays de ces gangsters à col blanc qui se sont assigné comme mission de le mettre en coupe réglée, d'appauvrir et d'affamer le peuple et de détruire la Côte-d'Ivoire ! Notre pays, notre belle Côte-d'Ivoire est aujourd'hui entre les mains de personnes qui pensent qu'elles peuvent en disposer comme elles veulent sans avoir de compte à rendre à qui que ce soit. La pseudo indemnisation des victimes des déchets importés et déposés à Abidjan toujours par les mêmes caciques du régime FPI est là pour nous rappeler que les caprices et la seule volonté du FPI et de son chef sont les seuls moteurs de la vie politique, économique et sociale de notre pays. Le peuple n'a absolument rien à dire, rien à entreprendre dès l'instant où les détenteurs ( ?) du pouvoir, qui, pensant posséder la science infuse ont parlé ou décidé. Souvenons-nous de l'interdiction à nous faite de dire et de faire quoi que ce soit qui pourrait faire échouer l'accord boiteux de Ouagadougou qui n'a fait que consacrer la volonté et le triomphe d'une seule partie ! Depuis l'arrivée calamiteuse des refondateurs au pouvoir, la justice a décidé de renoncer à elle-même et de n'être plus que le porte voix d'un pouvoir honni et sanguinaire ! Il existe de façon certaine de grands, hauts et nobles magistrats qui continuent d'avoir une saine opinion de leur rôle dans notre société. Les péripéties du jugement inique rendu dans l'affaire Adjoumani contre Gbagbo sont révélatrices de cette dualité qui existe au sein de notre justice devenu un monde où le manichéisme est hélas de règle avec les bons magistrats et les autres ! C'est pourquoi pour rendre le verdict dans cette affaire, on a dû faire appel aux autres! Des institutions sont déjà prêtes à tordre le coup aux lois et aux textes pour le triomphe des refondateurs contre le gré du peuple qui, comme toujours n'a rien à dire. L'accord de Ouagadougou n'était-il pas parfait pour monsieur Gbagbo et le FPI parce qu'il leur remettait sans coup férir tous les leviers de commande en matière électorale ? Dès la signature de cet accord, tout n'était-il pas entrepris pour dépouiller la CEI de ses pouvoirs et prérogatives au profit de l'INS, contrôlé du balayeur au directeur général par le FPI ? Qui peut prétendre ignorer les structures et les personnes mises en place pour proclamer les résultats des élections consacrant "l'écrasante victoire" de monsieur Gbagbo et de sa refondation alors qu'ils ne peuvent même pas l'emporter à Mama ? Le spectacle n'est-il pas scandaleux et odieux de voir un président de la Cour Suprême, celui-là qui en 2000 a écarté tous les candidats pour que se réalise la victoire de monsieur Gbagbo, offrir un fauteuil roulant sous les projecteurs à la mère de ce dernier ?
Quelle preuve faut-il encore pour que tous et chacun réalisent l'inféodation totale et servile de ce qui devrait être notre justice au régime FPI et à son chef ? Les Forces de Défense et de Sécurité, à qui on demande un minimum d'impartialité estiment que n'est républicain que tout ce qui est voué corps et âme à monsieur Gbagbo et à son régime, soutenant ainsi les voleurs, violeurs, destructeurs et pillards qui endeuillent tous les jours le pays. Tirer sur tout ce qui ne pense pas Gbagbo et FPI est ainsi pour elles un jeu d'enfant ! Pour en revenir aux sociétés d'Etat, aux sociétés parapubliques, aux grandes administrations, il n'est plus possible de limoger qui que ce soit qui se proclame ou est reconnu militant FPI. L'épisode sanglant et douloureux des déchets toxiques démontre à l'envie qu'on peut tout faire y compris anéantir des populations entières, rien, absolument rien ne sera entrepris allant dans le sens d'une sanction contre les fautes commises, tout simplement parce qu'on protège et défend le fauteuil de monsieur Gbagbo. Tout le monde connaît le martyr vécu par nombre de responsables et d'agents du Port Autonome d'Abidjan, du district d'Abidjan, de la direction générale des Douanes pour, leur a-t-on fait savoir, " ne pas avoir soutenu " les directeurs généraux et gouverneur de district suspendus par le Premier Ministre Charles Konan BANNY. Combien ont vu ainsi des sanctions injustes les frapper, leur carrière brisée parce qu'ils ont continué à faire consciencieusement leur travail ? Le départ forcé de monsieur Hilaire LAMIZANA du Port Autonome d'Abidjan est connu de tous, lui qui, au retour de monsieur Gossio, a été publiquement humilié par ce dernier qui l'a livré à la vindicte populaire et à la curée. Pour monsieur Gossio et ses acolytes, il fallait paralyser le port pour démontrer que cette structure ne pouvait pas fonctionner sans la présence de son "providentiel" directeur général. Raisonnement puéril et fantaisiste s'il en est ! Ce monsieur connaît-il le coût du séjour d'un navire dans un port ? Connaît-il les conséquences funestes d'un navire transportant des fruits et légumes, déjà chargés et qu'on bloque pour forcer le retour à son poste d'un gangster, d'un prédateur, d'un criminel et d'un assassin ? Pense-t-on aux planteurs, petits et grands de ces produits ? Il se trouve qu'avec le FPI, ainsi que le démontre depuis trois ans monsieur Zéhi Sébastien à qui la justice ( ?) vient de rendre "SON" poste, comme le démontre tout directeur général FPI incompétent et voleur qu'on tente de limoger, comme l'ont démontré monsieur Gossio Marcel, monsieur GNAMIEN Konan, monsieur AMONDJI Pierre, tous ceux qui se déclarent au service du christ de Mama, tous ceux qui acceptent d'être les tirelires du FPI sont indéfiniment des intouchables, qui peuvent se livrer à tous les actes criminels et rester totalement impunis ! Il paraît même que monsieur GNAMIEN Konan, au cours d'une cérémonie burlesque, a été fait chef de TOUS les Baoulés !!! Un véritable monde de fous que celui créé par le FPI et son pouvoir en Côte-d'Ivoire ! La Côte-d'Ivoire et son peuple ressemblent ainsi étrangement à quelqu'un à qui on a mis la camisole de force, totalement otage et prisonnier qui ne peut rien faire, ses cris et hurlements éventuels se perdant dans le néant. Rien d'étonnant cependant puisque nous sommes dans un monde de déments !
Par DOUBE BINTY

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