Le Palais de la culture de Treichville a abrité samedi dernier une journée hommage au président du PDCI-RDA. A l'occasion, le président de la Fédération nationale pour la paix en Côte d'Ivoire (FNCI) a interpellé les militants du parti cinquantenaire sur la léthargie qui gagne leur formation politique.
Devant le syndrome du bicéphalisme qui gagne de plus en plus les partis politiques de l'opposition, il n'est jamais trop tard pour sauvegarder l'unité. Les militants du parti cinquantenaire l'ont compris, qui ont répondu nombreux à l'appel du président du FNCI, à célébrer le n°1 du PDCI. La salle Lougah François du palais de la culture retenue pour abriter les retrouvailles s'est avérée exiguë pour contenir les vagues déferlantes emmenées par des cars. Vêtus d'uniforme de pagnes et tee-shirts, marqués à l'effigie du sphinx de Daoukro ou aux couleurs vert et blanc du parti, les militants et sympathisants du PDCI ont fait sensation. De 9h à 15h30, temps pendant lequel ils ont occupé la salle de 1500 places du palais, ils ont communié au son et au rythme de la fanfare municipale de Treichville et des groupes d'animation de la commune du maire François Amichia. Pour ce retour aux sources, (le PDCI a vu le jour le 9 avril 1946 à l'Etoile du SUD à Treichville), des figures emblématiques n'étaient pas en reste. En effet, outre les nombreux cadres du parti, la FNCI a eu la caution de Mme Hortense Aka Anghui, 1ère vice-présidente, Coulibaly Lénissongui, directeur de cabinet de Bédié, Dao Coulibaly, présidente des femmes, Coulibaly Tiécoura, président de CREA, Mme Déborah Kouadio, présidente de SERVIR. La jeunesse était quant à elle représentée par Kouadio Konan Bertin (KKB), Atsé Atsé Jean Claude du Forum. Depuis l'accord de Ouagadougou qui marque une étape déterminante dans la politique nationale, toutes les sensibilités du PDCI ne s'étaient pas encore retrouvées de la sorte. Profitant ainsi de l'occasion, les intervenants ont renouvelé leur fidélité à Henri Konan Bédié. Et se sont engagés à lutter aux côtés de ce dernier pour les défis futurs. C'est le cas du président du comité d'organisation, Koudou Bagnon, président des ''parlements '' et ''Agoras'' de la FNCI. Ce ''lieutenant'' de Tapé Koulou espère une " harmonie au moment opportun " des élections générales. Lui succédant, KKB a fustigé ceux des militants qui débraient lorsque le parti entame de nouvelles batailles. Faisant référence à Mme Hortense Aka Anghui qu'il présente comme digne houphouëtiste, KKB rappelle ce qui suit à ceux qui ont quitté le parti. " Les vrais disciples d'Houphouët dont les parents ont porté Houphouët devant la scène savent d'abord ce que c'est que l'honneur et la dignité humaine. Et essaient de perpétuer cela malgré les temps ". Pour le n°1 de la JPDCI, la stabilité rétablie par l'accord de Ouagadougou installe donc le parti dans une bonne posture, avec la paix. Il faut en profiter pour consolider les bases du parti, pense-t-il, en vue du retour aux affaires par les urnes. Mme Dao Coulibaly ne dira pas le contraire, elle qui s'est employée à sensibiliser ses ''camarades'' à la nécessité d'avoir des papiers en bonne et due forme pour participer aux élections. Toute chose que soutient Lenissongui Coulibaly qui a remercié Tapé Koulou pour sa " capacité extraordinaire de mobilisation "
Bidi Ignace