lundi 25 juin 2007 par Le Matin d'Abidjan

En arrachant un nul (0-0) inespéré samedi dernier à Tunis, le représentant ivoirien réalise une moins mauvaise opération qui lui permet de voir venir les choses sans pression.

Carthage, la vieille ville romaine, n'aura ainsi donc pas été aux mains des Jaune et Noir. Mais elle ne nourrira pas aussi les regrets. Puisque tous annonçaient le péril pour les Ivoiriens dans leur confrontation avec les Espérantistes le samedi dernier au stade El Menzah dans le cadre de la 1ère journée de la ligue des champions d'Afrique, édition 2007. Avec deux nuls et une défaite pour les trois derniers matchs du championnat national, les Jaune et Noir ne payaient pas de mine. Les connaisseurs les plus avertis des arcanes de la plus prestigieuse des compétitions de clubs d'Afrique prédisaient même que la cause était déjà entendue. ''Objectivement, comment voulez-vous que l'Asec s'en sorte avec le jeu qui est le sien en championnat ? En transférant l'ancien goleador du Raja de Casablanca, Hicham Abou Cherouan, qui a fait un passage à Lille, en France, les Sang et Or envoient un message clair : ils tiennent au titre continental'', a commenté l'un d'entre eux. Balayant ainsi du revers de la main la mise en garde du coach jaune et noir qui clamait, avant le départ, que le club n'était pas en crise et que l'ambiance de la coupe d'Afrique avait un tout autre parfum que celui des débats locaux. En faisant plus que limiter les dégâts et en arrachant donc le nul, les Jaune et Noir font un résultat qui leur permet de garder espoir pour la suite des évènements. Une défaite d'entrée de jeu aurait eu des impacts imprévisibles sur le moral des troupes. C'est pourquoi, ce nul (0-0) apparaît comme celui de l'espérance et de tous les possibles. Ayant jaugé la capacité à se défendre à l'extérieur, il reste au champion ivoirien à se rassurer sur ses capacités à demeurer le maître à domicile. Lui qui recevra par deux fois à domicile, Al Hilal du Soudan puis le Al Alhy, n'a plus qu'à engranger le nombre de points nécessaires pour entamer la manche retour, bien cruciale, avec moins de pression. Surtout quand on sait que le dernier match de Patrick Liewig et de sa bande aura lieu en terre égyptienne avec tout ce que cela comporte comme tracasseries. Avec le nul de Tunis, l'Asec démontre là qu'il reste un grand club d'Afrique et qu'il est capable d'élever le niveau du jeu quand les circonstances l'exigent. Mais cela laisse aussi croire que le niveau du championnat domestique n'est pas aussi bas que cela et que les clubs concurrents sont en définitive les ''sparring partners'' idéaux pour le club jaune et noir.

Patrice BEKET
patrice_beket@yahoo.fr

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023