lundi 25 juin 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Les victimes des déchets toxiques ne sont pas satisfaites du plan élaboré par la présidence de la République en vue de leur indemnisation. C'est ce qui ressort du point de presse que Yao Pipira Dénis , le porte parole de l'alliance des Fédérations des victimes des déchets toxiques a animé le samedi 23 Juin 2007 à la salle chandelier de l'Hôtel Ivoire.

L'alliance des Fédérations des victimes des déchets toxiques (AVDT) qui comprend la Fédération nationale des déchets toxiques de Côte d'Ivoire (FENAVIDET-CI) , la Fédération des victimes des déchets toxiques d'Abobo et Banlieue (FVDTAB) et la Fédération des victimes des déchets toxiques de Cocody(FVDET-CI) a refusé le plan d'indemnisation des victimes par la Présidence de la République. Yao Pipira Denis a déploré que malgré toutes les démarches, les actions médiatiques et la sortie dans la rue, les victimes n'ont pas été associée à l'élaboration du plan d'indemnisation. Toute chose qui a entraîné selon lui le rejet de plusieurs listes dont celle de la fédération qu'il dirige. Yao Pipira, a en outre, fait remarquer que le contrat signé entre l'Etat de Côte d'Ivoire et Trafigura prévoit 73 Milliards pour les victimes. Ce qui est en contradiction avec les 22 Milliards proposés par la présidence de la République. C'est pourquoi il a invité ces camarades à ne pas se rendre au trésor le mercredi pour une quelconque indemnisation "En principe chaque victime doit percevoir 800000 F CFA. Si ce n'est pas le cas, restons à la maison pour leur montrer que nous ne sommes pas des mendiants et avons une dignité ", a-t-il lancé. Toutefois, il a demandé aux entreprises sinistrées et aux familles des personnes décédées d'aller récupérer ce qui leur a été proposé. Par ailleurs le président de la FENADET-CI a souligné que l'indemnisation allouée aux collectivités territoriales est injuste dans la mesure où lesdites collectivités ont un budget de fonctionnement pour ce genre de projets et qu'en plus , leurs représentants n'étaient pas au chevet des malades au moment du drame. "L'Etat doit prendre aussi en compte ceux qui continuent d'être infectés par les déchets", a-t-il suggéré. Tout en souhaitant une rencontre avec le président de la République avant Lundi afin de trouver un terrain d'entente pour indemniser les victimes dans les meilleurs délais. A sa suite , Mme Abo Kousso , chargé du recensement des victimes du camp d'Akouédo a dénoncé le fait que l'Etat demande que chaque victime présente un certificat médical pour avoir droit à l'indemnisation selon elle cela ne peut être possible car la plupart des malades se sont fait soigner à l'indigénat.
TAB

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023