lundi 25 juin 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Les responsables syndicaux de transporteurs et de chauffeurs soutiennent le ticket unique de traverse (TUT). Au cours d'une rencontre le samedi 23 juin 2007 au Centre d'Ecoute d'Adjamé, ils ont manifesté leur intérêt pour qu'il soit appliqué sur l'ensemble du territoire.

Pour M. Diomandé Mamadou, président du comité de mise en application du Ticket unique de traverse (TUT) et porte-parole des chauffeurs professionnels, ''la relance économique dépendra de l'organisation du TUT''. C'est pourquoi, il demande à ses collègues transporteurs et chauffeurs professionnels d'adhérer au TUT. Pour mieux se faire comprendre par les transporteurs, M. Diomandé Mamadou a fait l'historique de la situation des transporteurs et de leur relation avec les Forces de Défense et de sécurité (Fds) d'avant l'instauration du TUT et maintenant. Selon lui, le TUT s'impose à tous. Il a indiqué que rejeter le TUT, c'est aller contre les intérêts des transporteurs. Il a étayé ses propos par le fait qu'avant l'instauration du TUT, il y avait un rapport conflictuel entre les transporteurs et les Fds du fait du racket. Avant l'instauration du TUT, explique Diomandé Mamadou, ''les transporteurs dépensaient entre 10.000 Fcfa et 16.000 Fcfa, voire 20.000 Fcfa par jour'', ajoutant que tous ces frais entraient dans les poches des Fds. Cette collaboration difficile, fera-t-il remarquer, a le plus souvent débouché sur des bavures policières. Diomandé Mamadou a relevé les grèves sauvages et spontanées qui, malheureusement, n'ont jamais pu pallier cette situation. Aussi, le porte-parole des transporteurs et chauffeurs professionnels estime-t-il que le TUT est venu pour sauver le secteur du transport qui est de plus en plus sinistré. Et qu'il ne s'agit pas de racket légalisé comme certains veulent faire croire à l'opinion. Le TUT selon Diomandé Mamadou, depuis son instauration le 24 mars 2006, il y a eu un impact positif sur l'activité des transporteurs. Il a surtout relevé que grâce au TUT l'atmosphère délétère qui régnait entre chauffeurs et les Fds s'est estompé. Au niveau financier, à en croire Diomandé, les chauffeurs y gagnent. Puisque les chauffeurs payent désormais 500 à 1000 Fcfa au lieu de 16.000 Fcfa par le passé. C'est au regard de tous ces avantages qu'il a demandé aux transporteurs de soutenir le TUT et de se désolidariser de ceux qui n'en veulent pas. L'Etat gagne également dans cette affaire, puisque, pour bénéficier du TUT, tous les transporteurs sont obligés de se mettre en règle, en payant la vignette automobile, la patente et autres pièces afférentes aux véhicules. ''Grâce au TUT, la plupart des transporteurs font l'effort de mettre leurs véhicules en règle. Nous sommes aujourd'hui satisfaits, car 90% des véhicules sont en règle contre 40% avant l'instauration du TUT'', a révélé le porte-parole des chauffeurs. Grâce au TUT, a indiqué le porte-parole, il n'y a plus de bavure policière. Au nom de tous les transporteurs, il a plaidé pour que d'un simple arrêté ministériel, que le TUT soit une loi nationale.
Honoré Kouassi

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