samedi 23 juin 2007 par Nord-Sud

Le camp présidentiel et les ex-rebelles de nouveau face à face à Ouagadougou.

Hier vendredi 22 juin, peu après 8h, les deux délégations se sont envolées pour la capitale burkinabé par vol spécial au Gatl. Objectif, évacuer définitivement le débat autour des grades des combattants des ex-rebelles et tracer les sillons de la nouvelle armée nationale et définir les quotas alloués à chaque ex-belligérant. Selon une note d'information du CICG, cette réunion constitue une autre étape importante dans le processus de réunification des deux armées tel que prescrit par l'Accord de Paix de Ouagadougou. Ses conclusions devront permettre au Facilitateur de proposer aux ex-belligérants un plan définitif de résolution de la question des grades?. Au titre des Forces nouvelles, Dackoury Tabley (chef de délégation FN), Konaté Siriki (directeur de cabinet du Sg des FN), Alain Lobognon (Directeur de cabinet adjoint chargé de la communication). Du côté du camp présidentiel, l'équipe est constituée de Alcide Djédjé (ambassadeur de Côte d'Ivoire aux Nations Unies), Konaté Navigué (pdt de la Jfpi) et Désiré Tagro (ex-porte-parole de Laurent Gbagbo, chef de délégation). Ce dernier n'est pas parti dans le vol spécial. Il a pris ses quartiers à Ouagadougou depuis mercredi après-midi. Le ministre de l'Intérieur du gouvernement Guillaume Soro a précédé les autres membres des délégations pour discuter avec des responsables de Trafigura d'une rallonge sur l'enveloppe d'indemnisation des victimes des déchets toxiques. On se rappelle que Trafigura est l'affréteur du navire Probo Koala qui a déversé des déchets toxiques à Abidjan en août 2006. C'est hier en principe que les anciens frères ennemis devraient entamer les négociations mais aux dernières nouvelles, elles ont été reportées à aujourd'hui. Le colonel Djibril Bassolé, ministre burkinabé des Affaires étrangères au fait du dossier ivoirien devrait entre temps rentrer de sa mission d'évaluation du processus de paix togolais. Chaque délégation est partie avec ses propositions. Il appartient donc au facilitateur de rapprocher ces positions divergentes. L'issue des négociations sera déterminante pour la reprise du processus de désarmement des milices. Les choses devraient être reprises en main par le Centre de commandement intégré (Cci) le 29 juin et le lendemain 30 juin, on devrait assister au bûcher symbolique d'armes à feu à Bouaké, le fief des ex-rebelles. Sauf couac de dernière minute, le processus devrait être remis sur les rails.





Coulibaly Brahima

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