C'est une mauvaise nouvelle, reconnaît le chef de la délégation européenne en Côte d'Ivoire, M. Michel Arrion. Hier, lui et ses collaborateurs ont annoncé l'arrêt définitif du service d'aide humanitaire de la Commission européenne (Echo) à partir du 30 juin. Il faut toutefois relativiser, a-t-il ajouté, affirmant que quand le médecin s'en va de la famille cela peut vouloir dire que personne n'est malade, donc que tout va bien. La fin des opérations de Echo en Côte d'Ivoire intervient après l'investissement de 16 milliards Fcfa d'aide aux personnes déplacées dont la vie a basculé de 2002 à aujourd'hui. L'opération a permis de fournir aux victimes de guerre la nourriture, l'abri et l'eau potable ainsi que les soins médicaux et le soutien psychosocial. Echo a permis de faire fonctionner les hôpitaux ou les médecins officiels avaient fui la guerre, il a réhabilité les centres de santé et contribué à la démobilisation et la réinsertion des enfants associés aux bandes armées. L'aide humanitaire prend fin mais la commission européenne reste toujours en Côte d'Ivoire où l'aide au développement demeure, a rappelé M. Arrion. Selon lui la clôture des actions humanitaires n'est pas soudaine comme certains le pensent. Depuis plusieurs mois, nous préparions cette fin. Tous les instruments sont en place pour faire face à la suite des choses. Les bénéficiaires ne seront pas pénalisés, a-t-il assuré. Que se passera-t-il si un autre problème humanitaire se posait avec une éventuelle reprise de tensions? M. Samy Cecchin du bureau régional Echo de Dakar explique qu'un monitoring sera assuré depuis le Sénégal ? Nous savons qu'il y'a quelques poches de besoins humanitaires qui demeurent. Elles seront prises en compte par les actions post-crises a-t-il rassuré. Il a en outre fait remarquer qu'Abidjan pourrait être parmi les pays ou la transition (l'après aide humanitaire) se passera bien. Les grosses infrastructures sont en place. Donc la machine peut bien repartir. Nous constatons simplement que la transition se passe toujours mieux dans les pays où la guerre n'a pas provoqué trop de dégâts, a-t-il conclu.
Djama Stanislas