vendredi 22 juin 2007 par 24 Heures

On ne cessera pas de le dire. Les ressources générées par l'exploitation du pétrole et du cacao en Côte d'Ivoire sont utilisées de manière floue. Le groupe d'experts des Nations Unies sur la Côte d'Ivoire a confirmé cela dans un rapport.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté hier une résolution (1761) pour proroger le mandat du groupe d'experts sur la Côte d'Ivoire, chargé entre autres de recueillir et d'analyser toutes les informations sur les sources de financement, notamment l'exploitation des ressources naturelles destinées à l'acquisition d'armes et des matériels annexes, de fournir au Conseil dans ces rapports, des informations concernant toute violation des mesures imposées par le paragraphe 7 de la résolution 1572 (2004) (embargo sur les armes).
A peine son mandat prorogé jusqu'au 31 octobre 2007 que les experts onusiens ont-ils présenté au Conseil un rapport sur la situation antérieure.
Dans ce document, le groupe a confirmé, en ce qui concerne le domaine de l'exploitation des ressources naturelles, la grande opacité qui entoure la gestion des filières qui engendrent le plus de recettes, telles que celles du pétrole et du cacao .
Partant, le groupe d'experts onusiens affirment qu'il est possible que des recettes générées de l'exploitation de ses ressources soient utilisées pour couvrir des dépenses militaires ou financer des prestations frappées par les sanctions .
Toujours, selon eux, le manque d'information concrète sur l'exploitation du diamant n'a pu situer sur d'éventuelles violations dues à l'exploitation du diamant de l'embargo de décembre 2005.
Néanmoins, les experts onusiens soulignent dans leur rapport qu'ils ont pu vérifier que l'activité de production du diamant continue .
Ainsi, ont-ils estimé qu'il est vraisemblable que des réseaux de contrebande opèrent depuis la Côte d'Ivoire en utilisant en particulier les filières maliennes et ghanéennes .
Outre ces suppositions, les experts ont précisé que dans leurs investigations, ils n'ont pas identifié de cas de violations majeures des sanctions.
Avant de conclure que la communauté internationale, à travers ses représentants, dans sa mission, bute toujours sur la réticence des parties ivoiriennes, particulièrement des Forces de défense et de sécurité des zones gouvernementales.
Tout en signifiant que l'accord de Ouagadougou a contribué à la création d'un nouveau cadre de réconciliation et d'apaisement entre les deux parties ex-belligérantes.


L.O.


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