Des membres de l'intersyndical qui regroupe sept syndicats de l'enseignement primaire public de Côte d'Ivoire (SAEPPCI, SNEBACI, SERAPCI, SNEPPCI sont très amers contre M. Gilbert Bleu-Laîné, le ministre de l'Education nationale à la tête de ce département depuis la formation du gouvernement de l'ère Guillaume Soro. Ils l'accusent d'être le principal artisan de l'impasse qui prévaut actuellement dans les écoles primaires publiques. Et surtout de l'incertitude qui plane sur l'organisation de l'examen du CEPE et du concours d'entrée en 6ème à la date indiquée par la direction des examens et concours du ministère de l'Education nationale. A cause de la trêve qu'il a signée avec le mouvement des instituteurs pour la défense de leur droit le 16 avril 2007. Il aurait pris l'engagement d'ouvrir de nouvelles consultations en vue de trouver une solution consensuelle et définitive aux points évoqués par le mouvement dirigé par Mesmin Comoé, SG du MIDD. A savoir, les bénéficiaires, le montant et le calendrier d'exécution. Selon des syndicats membres de l'intersyndical, l'engagement pris par le ministre Bleu-Laîné à travers la signature du protocole d'accord avec le MIDD, a remis du coup en cause le décret n° 2007-80 du 14 mars 2007. C'est pourquoi, ces instituteurs soutiennent mordicus que la démarche du ministre à ne négocier qu'avec le MIDD vise à affaiblir les syndicats de l'intersyndical. Etant entendu que ce mouvement d'instituteurs grévistes a donné son accord tant sur le montant des 30 mille francs payables en fin septembre 2007 que sur d'autres points contenus dans les conclusions du séminaire de Grand-Bassam, expliquent-ils. Et d'ajouter que si aujourd'hui l'école est bloquée, cela n'est pas le fait du poids de ce mouvement mais de l'agression que subissent les instituteurs qui veulent dispenser des cours. Selon eux, malgré plusieurs interpellations demandant au premier responsable de l'éducation nationale de sécuriser les établissements scolaires, ils n'ont jamais eu gain de cause. D'où la paralysie de l'enseignement primaire. C'est dans cette ambiance délétère et faite de suspicion que le ministre va rencontrer aujourd'hui les responsables des syndicats membres de l'intersyndical.
GAS