vendredi 22 juin 2007 par Nord-Sud

Koné Tenan, chef de canton:

J'avoue que le départ de Zémogo est une grande surprise pour nous. Au début, ce sont des rumeurs qui nous parvenaient, aujourd'hui, c'est une réalité. S'il m'avait consulté avant, je lui aurais déconseillé son acte. Mais s'il a claqué la porte, je n'y peux rien. Aujourd'hui, personne ne peut rien avancer. Il faut laisser le temps au temps. Ce sont les semaines et les mois à venir que nous jugerons vraiment l'impact de son départ. Il y en a qui sont venus au Rdr grâce à lui. Ceux-là peuvent partir. Mais il y en a qui vont rester aussi au Rdr.





Koné Tiémoko Justin, ancien député, vice-président de l'association des chefs traditionnels du grand Nord et porte-parole des chefs traditionnels de Côte d'Ivoire:

Le départ de Zémogo ne change rien. Il est parti, cela fait partie de la vie. Parfois, les enfants ont des parasites et il faut les déparasiter. Zémogo était mon protégé. J'ai fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. Aujourd'hui, il a quitté le rdr sans avoir la politesse de nous informer. Au décès de son frère, je lui ai posé des questions, il m'a répondu que ce n'était que des rumeurs. J'ai même insisté pour lui dire que le parti s'appellerait Adr. Il a rétorqué qu'il n'avait pas créé de parti et qu'il s'agissait d'une Ong. Zémogo est un aventurier et les aventuriers n'ont pas d'avenir. Son départ est plus qu'une trahison. Judas même n'a pas trahi. Il ira avec une poignée de militants alimentaires. Cela est évident. Mais que Zémogo parte ou pas, Boundiali reste débout pour le Rdr. Lors d'une audience qu'Alassane Ouattara nous a accordée, je lui ai dit que si Dieu lui demandait de refaire le sacrifice d'Abraham et qu'il ne trouvait pas de mouton, il pourrait elle à Boundiali. Si à Boundiali, il ne trouvait pas de mouton, je me proposerais pour être son mouton de sacrifice. Cela demeure.









Adama Koné, Imam central de la mosquée de Boundiali

Zémogo s'est foutu de nous. J'ai demandé au maire-adjoint de me l'appeler quand les bruits nous sont parvenus. Je lui ai dit au téléphone de ne pas jeter l'opprobre sur nous. Il a dit qu'il a compris. On a même dépêché quelqu'un auprès de lui à Abidjan. Sans avoir eu encore la suite, on apprend qu'il est parti. ( Ndlr: Dans une colère indescriptible, le vieil imam demande qu'on lui fasse parvenir deux photos où il a posé avec ADO. Sur la photo, les deux hommes se tiennent les mains. Il nous les montre avant de poursuivre.) Je dis et je répète, tant que nos deux mains dans la photo ne se détacheront pas, je ne me séparerai pas d'ADO. Moi, je n'ai pas deux paroles. Je ne suis pas un enfant bâtard. Zémogo a toujours été accablé de toutes parts, nous n'avons pas cru. Aujourd'hui, il donne raison à ceux qui le connaissaient ainsi. Je l'ai appelé et je lui ai dit : Ne t'humilie pas, reste avec Alassane. Quand un vieillard te parle, il faut écouter. Zémogo est faux et il est fou . Moi, il ne me nourrit pas. Je ne nourris pas ma famille avec la politique. C'est Dieu qui me donne à manger. Renseignez-vous, il y a un ancien député Pdci qui m'a proposé une voiture que j'ai refusée. Je ne crois qu'à moi seul.





Mazola

Correspondant régional

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