Après avoir accusé les hommes de Dieu, des politiciens et des sportifs d'avoir sacrifié des bébés, l'ancien prêtre vaudou vient d'être arrêté hier par la police criminelle.
Fin de parcours pour celui qui défraie la chronique depuis quelques semaines. Sous une forte escorte, à 16h53, le célèbre Béhanzin Armand est arrivé à la direction de la police criminelle dans un véhicule banalisé. Dès qu'il aperçoit notre reporter photographe au portail, il baisse la tête pour éviter de se faire filmer. L'information gérée jusque-là avec la plus grande discrétion tombe dans le domaine public. Les agents ne boudent pas leur plaisir. Beaucoup de personnes lancent des coups de fil pour donner la primeur à des connaissances. L'une d'entre elles insiste pour savoir notre identité et séance tenante invite un confrère très au fait des faits divers à se rendre sur les lieux. De taille moyenne, vêtu d'une chemise pagne manche longue, sous laquelle il porte un tee shirt blanc et un pantalon gris à rayure, Béhanzin Armand tient en main une grosse valise grise. Dès 17h 25 mn, il sort du bureau du directeur de la police judiciaire pour les locaux de la sous direction de la police criminelle flanqué d'agents en tenue civile. Très relaxe, il perd sa sérénité lorsqu'il réalise qu'il est dans le viseur d'un appareil photo. Il porte sa grosse valise à son visage pour se camoufler. Une attitude qui déclenche le rire chez les agents de police et les visiteurs présents. Il a passé sa première nuit dans la geôle de la police judiciaire.
Grosse colère chez certains officiers de police. Ils n'approuvent pas la présence d'un preneur d'images dans les locaux.
C'est dans la chambre n°4 de l'hôtel Toumodi à Grand-Bassam que Béhanzin a été cueilli par les éléments de la police criminelle hier après-midi. Grâce au recoupement de certaines informations.
Mamadou Doumbes