vendredi 22 juin 2007 par AFP

ABIDJAN - La première visite du président ivoirien Laurent Gbagbo en zone occupée par la rébellion, initialement prévue le 30 juin, a été reportée au 5 juillet en raison d`un calendrier chargé, a annoncé la présidence vendredi à l`AFP.

"Le président assistera au sommet des chefs d`Etat de l`Union africaine
(UA) prévue s`ouvrir le 1er juillet au Ghana", a expliqué le chef du service
de communication de la présidence, Silvère Nebout.

"Ce report est également dû à la volonté de certains chefs d`Etat
africains, notamment le Burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la crise
ivoirienne, le Ghanéen John Kufuor et le Sud-africain Thabo Mbeki, de faire le
déplacement de Bouaké", a-t-il ajouté.

La présidence avait initialement annoncé jeudi que M. Gbagbo se rendrait le
30 juin à Bouaké, sa première visite dans la moitié nord du pays, tenue depuis
2002 par ses anciens ennemis de la rébellion des Forces Nouvelles (FN).

M. Gbagbo doit y lancer une opération de désarmement.

Initialement prévue fin avril, ce déplacement très symbolique a été
régulièrement reportée depuis, symbole selon certains observateurs d`un
processus de paix qui reste fragile.

Bouaké est le quartier général de la rébellion des Forces nouvelles (FN),
qui s`est emparée de la moitié nord de la Côte d`Ivoire lors d`une tentative
de coup d`Etat contre le président Gbagbo en septembre 2002.

M. Gbagbo, qui a gardé le contrôle du sud, ne s`est plus rendu dans le nord
depuis cette date.

Après plus de quatre ans de statu quo rythmé par de multiples accords
internationaux non appliqués, le processus de paix ivoirien a été relancé le 4
mars dernier par la signature d`un accord entre le président Gbagbo et le chef
des FN, Guillaume Soro, nommé Premier ministre quelques semaines plus tard.

L`accord de Ouagadougou du 4 mars a repris les principaux objectifs du
processus de paix lancé par la communauté internationale en 2003, mais jamais
appliqués depuis en raison des désaccords politiques et multiples problèmes
logistiques, en mettant cette fois en première ligne les dirigeants ivoiriens.

Près de quatre mois après sa signature de l`accord, le climat est à la
réconciliation mais tout ou presque reste à faire sur le terrain
(redéploiement de l`administration dans le nord, désarmement, identification,
élections) pour faire avancer le processus et réunifier un pays toujours coupé
en deux.

Quelques mesures symboliques, accompagnées de cérémonies officielles, ont
toutefois été prises, comme la réinstallation le 18 juin du préfet de Bouaké,
Konin Aka, marquant le début de redéploiement de l`administration.

Le gouvernement a par ailleurs indiqué qu`il prévoyait la reprise des
audiences foraines, première phase de l`identification des populations en vue
des élections, au début du mois de juillet.

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