vendredi 22 juin 2007 par Notre Voie

M. Kambou Difilé, le secrétaire fédéral du Front populaire ivoirien du département de Bouna, à la tête d'une forte délégation, a rencontré, les 15, 16, 17 et 18 juin derniers, les militants du Front populaire ivoirien des localités de Bouna, Téhini, Tougbo, Gogo, Doropo, Lankio, Kalamon et Vonkoro, toutes situées dans les ex-zones assiégées pour parler de réconciliation, de la crise, du programme de gouvernement, du service civique national et de l'accord de Ouagadougou. Et ce, dans le cadre de la tournée prospective dans les ex-zones assiégées initiée par la direction du Front populaire ivoirien. De Bouna à Téhini, en passant par Tougbo, Doropo, etc., les militants, qui sont restés sur place, sont sortis nombreux pour écouter l'envoyé de M. Pascal Afi N'Guessan, le président du Front populaire ivoirien.
Pendant ces différentes rencontres, M. Kambou Difilé a mis l'accent sur le retour progressif de la paix en Côte d'Ivoire. Pour ce faire, il a demandé aux militants de pardonner à ceux qui leur ont fait du tort pendant ces 5 années de crise. Pour lui, si le président de la République, dont le fauteuil était convoité par les Forces Nouvelles, a pu pardonner, alors pourquoi pas les autres Ivoiriens qui ont subi les atrocités de leurs frères en armes. Il a fait, également, savoir aux militants que les Ivoiriens ne peuvent pas rester éternellement dans la crise. Aussi a-t-il indiqué que, depuis cette crise, c'est pour la première fois qu'une délégation du FPI, le parti au pouvoir, se rend dans le département de Bouna. Selon lui, leur présence traduit tout simplement que l'unité est revenue, ainsi que la paix. Parlant de la crise que traverse la Côte d'Ivoire depuis 5 ans, M. Difilé a démontré que c'est la France qui a attaqué la Côte d'Ivoire en utilisant d'autres Ivoiriens. "Sinon ce n'est ni une guerre qui oppose les musulmans aux chrétiens, ni les nordistes aux sudistes, mais, tout simplement, la France qui veut s'approprier toutes les richesses de notre pays", a-t-il fait remarquer. Il leur a demandé, par ailleurs, de soutenir le président de la République et de le voter massivement, parce que son programme de gouvernement est de loin le meilleur. Pour cela, dès la reprise de l'opération des audiences foraines, le conseiller économique et social les a exhortés de se faire enrôler pour ceux qui n'ont pas de pièce d'état-civil. "Nous allons vous dire que cette opération concerne les personnes de 13 ans et plus. Ceux qui feront de faux témoignages seront sanctionnés", a-t-il précisé.
Parlant du service civique national initié par le président Laurent Gbagbo, M. Difilé leur a demandé de se faire inscrire sur la liste au moment opportun, tout en précisant que ce projet concerne les jeunes de 18 à 35 ans. Selon lui, les jeunes qui seront inscrits sur ces listes pourront être formés, et qu'à la fin de leur formation, ces jeunes pourront être financés pour réaliser leurs projets.
Parlant de l'accord de Ouagadougou (BF), M. Kambou Difilé a indiqué que c'est le seul cadre qui peut permettre aux Ivoiriens d'aller à la paix. "Nous avons parcouru le monde entier pour trouver une solution à notre crise, mais en vain. C'est grâce au génie politique de Laurent Gbagbo qui a discuté directement avec les frères ennemis que nous avons trouvé une issue à la crise. C'est à l'issue de cette discussion que l'accord a été signé. C'est un réel espoir pour nous, il faut le soutenir", a-t-il plaidé.
Les militants du Front populaire ivoirien des localités visitées ont exprimé une seule inquiétude. Pour eux, les Forces Nouvelles sont toujours armées et, par moments, terrorisent les habitants. Pour cela, ils demandent au président de la république et à Soro Guillaume de désarmer les Forces Nouvelles.
MM. Harrisson Sansan, Sié Hien et Mme Loko, respectivement secrétaire fédéral adjoint, le président de la coordination et responsable des femmes, tous du FPI, ont pris part à cette tournée de prospection.

Jean Goudalé Envoyé spécial à Bouna

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