La flamme de la paix, cérémonie au cours de laquelle le Chef de l'Etat doit brûler les armes des ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles à Bouaké aura finalement lieu le 5 juillet. Ainsi, en a décidé le Chef de l'Etat. L'événement avait été annoncé pour le 30 juin par le Président Gbagbo lui-même, le week-end dernier, lors de l'audience accordée dans son village aux populations malinké et aux musulmans résidant dans la région du Fromager et du Centre-ouest. Plusieurs raisons justifient ce changement de calendrier de dernière minute. La première est de permettre aux Chefs d'Etat amis invités et qui ont exprimé leur désir de prendre part à la manifestation d'effectuer effectivement le déplacement en Côte d'Ivoire. Les premières personnes à avoir donné leur accord sont les Présidents Thabo Mbeki d'Afrique du Sud, ancien médiateur, et Blaise Compaoré du Burkina Faso, facilitateur dans la crise ivoirienne sous les auspices de qui a été signé l'Accord politique de Ouaga le 4 mars 2007. Quand on sait qu'il n'est pas aisé de modifier le calendrier des personnalités, on comprend qu'il faut de la patience. Ce qui conduit à la deuxième raison. A savoir : la tenue, du 1er au 3 juillet, à Accra, du sommet de l'Union africaine. Grand-messe à laquelle les leaders du continent accordent une importance capitale. La conséquence de ces changements de calendrier, pourrait être le report également de la date de la caravane de la paix dont le démarrage était initialement prévu pour ce jour. En effet, selon des sources proches du ministère de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions, la tournée des leaders de jeunesse dans les régions du pays devrait finalement avoir lieu après la flamme. Hier déjà, des délégations de la caravane en partance pour Bondoukou, première localité devant abriter le meeting, ont dû rebrousser chemin. Au nombre des villes à visiter, figuraient Bondoukou, Gagnoa, Guiglo dans le sud et Man, Korhogo et Bouaké dans le nord.
Paulin N. Zobo