vendredi 22 juin 2007 par Fraternité Matin

Les populations venues des villages de la sous-préfecture de Yamoussoukro n'ont pu répondre à l'invitation du Chef de l'Etat, comme prévu. Et pour cause: des jeunes manifestants se réclamant du Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (RJDP, jeunesse du PDCI, du RDR, de l'UDPCI et du MFA) ont empêché leurs cars de quitter le site de la Fondation Félix Houphouet-Boigny pour la recherche de la paix, le point de ralliement de tous ceux qui ont voulu effectuer le déplacement d'Abidjan. On dénombre deux blessés graves parmi les manifestants. Selon les informations recueillies sur place, de nombreuses personnes venues de différents villages de Yamoussoukro se sont rassemblés sur l'esplanade de la Fondation, où les attendaient 4 cars de la compagnie UTB. Ils y ont été rejoints par leurs camarades venus de Bouaflé et Bouaké. C'est ainsi qu'aux environs de 8 heures, ont surgi dans des mini-cars des jeunes se réclamant de l'opposition. Ils ont occupé les voies afin d'empêcher les cars de bouger. Pendant que certains d'entre eux se mettaient devant les véhicules, d'autres demandaient aux occupants des cars de descendre et de retourner chez eux. Pour éviter tout débordement et des troubles dans la ville, le préfet de région, Gilbert Ahipo Ori, est arrivé sur les lieux pour ramener les jeunes manifestants à la raison. En présence d'un détachement des forces de l'ordre venu sécuriser les lieux. Mais c'était peine perdue. Toujours selon nos sources, les jeunes du RJDP vont se montrer intransigeants, et tenir des propos désobligeants et discourtois au préfet. Les forces de l'ordre décident alors de les disperser. Deux blessés au sein des jeunes de l'opposition, Ahui Ben, coordonnateur de la JPDCI et Miss Amani, présidente de CUBE (club de soutien à Bédié).
Finalement, le voyage a été annulé. La compagnie UTB, dont les responsables disent avoir reçu des menaces, a préféré immobiliser ses véhicules. Pour ne pas que ceux-ci soient endommagés. Chacun est donc finalement retourné chez soi, sous la protection des FDS. Interrogés, Koli Alfred et Yao Marius, têtes de file des manifestants, ont dit qu'il s'agissait pour eux d'empêcher une mascarade. C'est un groupe de traîtres que l'on veut faire passer pour des chefs et populations de Yamoussoukro. Nous disons non à cette mascarade, nous ont-ils confié. Exprimant ses sentiments face à cette situation, Koko Yao Jérôme, directeur de campagne du Président Gbagbo, et quelques personnes empêchées ont déploré cette action : c'est triste que nos frères de Yamoussoukro et du RHDP n'ont pas encore compris que la démocratie, c'est la liberté et le respect du choix de chacun. Cependant, ils ont ajouté qu'ils ne riposteront pas à cette violence. Qui, soutiennent-ils, a pour objectif de créer la chienlit que veulent installer leurs adversaires.

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