Malgré l'audience qu'ils ont eue, mercredi, avec le Président Laurent Gbagbo au Palais présidentiel, les agents des Eaux et Forêts maintiennent leur mot d'ordre de grève. Une nouvelle rencontre est prévue pour le 28 juin prochain. A la sortie de l'audience, les grévistes ont refusé de s'ouvrir à la presse. Cependant, selon les informations qui nous sont parvenues, ils n'auraient pas accepté les propositions que le Président leur a faites. Aussi leur a-t-il demandé de prendre un temps de réflexion avant de nouvelles négociations. Le point de désaccord, selon nos sources, se situe au niveau du règlement des incidences financières de la requête des agents des Eaux et Forêts eincidences stimées à plus de 7milliards de FCFA. Du fait de la crise que connaît le pays, le Chef de l'Etat aurait proposé de régler cette somme de manière échelonnée jusqu'en 2010. Ce que le Collectif des agents techniques des eaux et forêts (CATEF-CI) et le Syndicat national des agents techniques des eaux et forêts (SYNATEF-CI) auraient refusé. Le mouvement de grève entamé se justifie par le fait que le dossier de statut particulier que ces derniers réclament est bloqué au niveau du ministère de tutelle. Les grévistes ont décidé de bloquer toutes activités forestières jusqu'à ce que le Chef de l'Etat signe ce statut particulier qu'ils réclament depuis belle lurette. A la suite d'une audience qu'il leur a accordée le 10 novembre à ce sujet, un projet de statut élaboré avec les experts des différentes parties impliquées avait été déposé le 14 décembre sur le bureau du ministre. Et depuis rien. Ils n'arrivent pas non plus à entrer en contact avec la tutelle. D'où cette position radicale qui a été adoptée.
Marie-Adèle Djidjé