Le processus de sortie de crise est, depuis la signature de l'Accord politique en mars dernier à Ouagadougou, capitale du Burkina-Faso, en train de convaincre tous ceux qui n'y croyaient pas au départ. En effet, pour montrer leur farouche volonté d'enterrer la hache de guerre, pour ne regarder que l'intérêt de la nation, les Forces nouvelles vont libérer, selon le service de communication du ministère de la Défense, les éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) qu'elles ont emprisonnés, pendant les affrontements. Cette cérémonie qui se veut mémorable sera présidée par le ministre de la Défense, Amani N'Guessan Michel. C'est le lieu de souligner que depuis la mise en place du nouveau gouvernement, dirigé par le secrétaire général des Forces nouvelles, Soro Kigbafori Guillaume, l'atmosphère s'est détendue. Témoin : la zone dite de confiance a été supprimée, le Centre de commandement intégré installé. Des jeunes Forces nouvelles se sont rendus à Guibéroua, dans le village natal de Blé Goudé, le président de l'alliance patriotique. Ce dernier est allé à Bouaké où il a été accueilli par Wattao et ses frères d'armes, dans la joie. Et récemment, c'est le corps préfectoral qui était au chef-lieu de la région de la Vallée du Bandama à l'occasion de l'installation du préfet Konin Aka. Le Président Laurent Gbagbo et son Premier ministre Soro Guillaume sont en train de gagner le pari qu'ils ont pris à Ouagadougou. Pour le bonheur des Ivoiriens.
Emmanuel Kouassi