vendredi 22 juin 2007 par L'intelligent d'Abidjan

A une internaute américaine qui lui demandait si cela valait la peine de prendre les armes, le commandant Wattao a répondu sans ambages : "Oui ! Beaucoup de choses ont changé en Côte d`Ivoire depuis le 19 septembre 2002. Aujourd`hui, je peux présenter mes papiers à un contrôle de routine sans qu`on ne me les déchire et sans qu`on ne me traite d`étranger parce que je m`appelle Ouattara. Si vous ne comprenez pas cela, c`est parce que vous ne l`avez pas vécu ". Ainsi s`est exprimé le chef d`état-major adjoint des Forces nouvelles, le commandant Ouattara Issiaka " Wattao" lors d`une audioconférence face à la diaspora ivoirienne et à la presse nationale et internationale. l`ex-rebelle a également justifié la rébellion et s`est expliqué sur le désaccord survenu entre les Forces nouvelles et le " Major IB ", longtemps présenté comme le père du mouvement patriotique de Côte d`Ivoire (MPCI), tout en rassurant les uns et les autres sur la fin effective de la guerre. Aussi a-t-il partagé son optimisme quant à la possibilité de la réconciliation nationale. Ainsi avec une certaine aisance mise à rude épreuve par les problèmes techniques en fin d`émission, Wattao a expliqué que la population avait assez souffert en cinq ans de conflits. C`est pourquoi il fallait louer le courage du président Laurent Gbagbo qui a été inspiré d`initier le dialogue direct sous la supervision du président Blaise Compaoré. Selon lui, la mise en ?uvre de l`accord de Ouagadougou se passe plutôt bien, raison pour laquelle, Charles Blé Goudé et les jeunes patriotes du président Gbagbo avaient été reçus à Bouaké. Leur venue précède celle du chef de l`Etat lui-même. C`est pour la même raison, a-t-il ajouté " que je suis prêt à me rendre à Gagnoa et partout au sud, pour montrer que la guerre est vraiment finie ".
En ce qui concerne les problèmes de santé qui l`ont conduit en France, ces trois derniers mois, le chef d`Etat major adjoint des Forces Nouvelles a parlé des tortures subies sous les régimes du général Guéi et qui lui ont coûté une double fracture au pied. Il a en outre évoqué les raisons qui l`ont amené à déserter l`armée, suite à une convocation adressée par le procureur militaire, Ange Kessy Kouamé. Issiaka Wattao s`est cependant montré plutôt nerveux lorsqu`il a évoqué les rapports entre les Forces nouvelles et le Sergent Ibrahima Coulibaly à qui il a fait beaucoup de reproches sur son intégrité et son courage. La déchirure serait venue des ambitions présidentielles de ce dernier, lorsque les autres se battaient pour la reconnaissance de leurs droits civiques. Pour lui, le Premier ministre Soro Guillaume est le père de la rébellion du 9 septembre 2002, et personne d`autre.
Pour terminer, le commandant Wattao a invité ceux qui en voulaient à la rébellion à prendre conscience que beaucoup de fausses rumeurs avaient été véhiculées sur leurs comptes. Plutôt donc que de se braquer contre la réconciliation, il les a invité à cultiver la paix et l`amour du prochain dans leur c?ur, car " chacun peut contribuer à la paix, et la Côte d`Ivoire peut y arriver. " Même message à l`endroit de ses admirateurs et de tous ceux qui ont pris fait et cause pour la rébellion, histoire de dire que l`objectif est atteint et qu`il faut maintenant aller à la réconciliation.

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