vendredi 22 juin 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Les Présidents africains, le Congolais Denis Sassou Nguesso et le Gabonais Omar Bongo sont soupçonnés par les ONG françaises, d'avoir pillé l'économie de leurs pays respectifs. Cela fait un désastre médiatique en France, et un autre mauvais coup porté au continent. Cette affaire de corruption en Afrique a rapidement viré dans une situation diplomatico-judiciaire. Omar Bongo, Sassou Nguesso devant les juges français, on peut croire à une farce Mais la réalité est là, qui résume bien le sentiment général, que les Africains sont des " loups " pour les autres africains. Curieuse " révélation " que celle offerte par Omar Bongo et Sassou Nguesso dont les pays qu'ils dirigent, ont du mal à boucler parfois leur budget En Afrique aujourd'hui, les Africains sont bien unanimes sur l'incrédulité et la condescendance de leurs dirigeants, qui offrent le continent, en spectacle à l'occident, parfois amusé. Une véritable " leçon de chose " que les occidentaux aiment bien, liée aux ratés des indépendances africaines C'est vrai, que " l'affaire " Bongo-Sassou a viré au grotesque. Mais, derrière les mêmes chefs d'Etat africains se trouvent parfois comme " parrains " Jacques Chirac ou Georges Bush, économiquement intéressés par l'espace pétrolier de Brazzaville et de Libreville C'est pour cela que nous ne comprenons pas les motifs " simplistes " des revendications des Ong françaises, et l'explication partiale de certains médias français. Dans cette " Affaire africaine " de corruption, il se cache une réalité particulière, complexe et peut-être " malaisée ". Omar Bongo, particulièrement au centre de cette brutale nouvelle de corruption, provoque une hypothèse, à mon avis, vite récupérée par ceux qui veulent faire croire, que le président français Nicolas Sarkozy, avait fait un choix " douteux " parmi ses " amis " africains en recevant à l'Elysée, Omar Bongo. Devant ces faits accomplis les anti-Sarkozy veulent simplement affaiblir " l'audience " du nouveau président français, dont " l'ami " Bongo a pillé l'économie du Gabon Malheureusement en Afrique, ils sont nombreux, les chefs d'Etat, qui ont opté pour la " manière forte ", à s'enrichir. Sassou Nguesso et Omar Bongo, cependant, ne sont pas les seules " Forces nouvelles " de cette " autre crise " qui secoue l'Afrique. Car ceux qui dénoncent Bongo et Sassou, ont été longuement favorables à cette " formule d'enrichissement " Omar Bongo est au pouvoir depuis 40 ans, rapproché de Paris, pour les intérêts français en Afrique centrale. Devenant du coup, l'homme fort de Libreville. Denis Sassou Nguesso, certes, n'incarne pas les mêmes pouvoirs politiques en Afrique centrale, à l'instar de Omar Bongo, mais le Congolais assure une mouvance pétrolière pour les nébuleuses françaises. Que les Ong françaises se montrent un peu réalistes. Car, il ne faut pas " diaboliser " Omar Bongo, qui a consolidé son pouvoir à Libreville et ses amitiés à Paris, en se faisant adouber par les Georges Pompidou, Valery Giscard D'Estaing, François Mitterrand, ou Jacques Chirac A vrai dire, Omar Bongo et Sassou Nguesso n'ont rien fait de scandaleux. Georges Bush n'a-t-il pas " confisqué " toutes les productions pétrolières irakiennes ? L'Union européenne est-elle sincère quand elle bafoue la démocratie en Palestine et suspend son aide à la population ? Il faut garder à l'esprit qu'il n'y a pas de différences profondes entre ceux qui sont à l'origine du détournement financier dans leurs pays et ceux à l'origine qui soutiennent Omar Bongo ou Sassou Nguesso, pour voir clair, dans la gestion de leurs intérêts à Libreville et à Brazzaville. La leçon ? Tout le monde est corrompu./.

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