vendredi 22 juin 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Prévu pour être une biennale, le festival international du dessin de presse et de la bande dessinée avait pris un coup d'arrêt et revient après quatre années d'interruption. La dernière édition a eu lieu en 2003 (2e édition) après la première édition lancée en 2001. Ces deux éditions avaient invité respectivement à Grand-Bassam 6000 et 4000 visiteurs. La preuve que cet évènement connait une notoriété auprès du public, a relevé hier jeudi 21 juin 2007 Olvis Dabley, directeur exécutif de Coco Bulles lors de la cérémonie d'ouverture de la 3e édition. C'était à la salle Lathier du palais de la Culture. Pour lui, cet évènement culturel a constitué un pôle d'attraction pour le dessin de presse dans la sous-région. Une des raisons majeurs qui l'a motivé depuis quatre ans à oeuvrer pour dans le sens de faire survivre ce festival car précise-t-il " nous avons l'obligation du résultat ". On peut se féliciter de l'intérêt que suscite le dessin de presse et de la bande dessinée ". Cette remise en selle de Coco Bulles tient sur soutien apporté par son partenaire Côte d'Ivoire Télécom qui fait également de la bande dessinée l'un de ses supports de communication à travers la BD " Les Tchatchallos " qui fait découvrir les offres et services de ladite entreprise. Cette revalorisation du 9e art qui est le dessin de la presse et de la bande dessinée répond au souci " d'en faire richesse culturelle sur fond d'humour et de prise de conscience collective ", a fait savoir Apété André, directeur de la réglementation et des relations extérieur de Côte d'Ivoire Télécom. Le directeur du livre et de la promotion culturelle, M. Koffi Kossonou Paul Marie qui représentait le ministre de la Culture Komoé Augustin a fait savoir que le 9e art représente un outil d'apprentissage pédagogique. C'est en cela, soutien-t-il, que le but du dessin de presse et celui de la BD est de " hisser ce festival à une grande enseigne ". Placé donc sous le thème " Bande dessinée et dessin graphique, traces des temps en quête d'équilibre ", le Pr Dedi Séry a fait comprendre que toute société désire transmettre la trace de l'humanité, de la culture d'où la volonté de l'équilibre social. " L'histoire de la bande dessinée est à écrire car inconnue du public ", a-t-il indiqué. Faisant référence aux caricatures de " Tintin, Lucky Luke ", il a soutenu que ce genre nouveau s'est adapté en Afrique. La bande dessinée qui représente, selon lui, un domaine de soulagement pour calmer les tensions dramatiques " permettra aux chercheurs de demain de se pencher sur l'histoire de la BD ". Dans cette logique de tracer l'histoire sous fond de combinaisons de rythme et de mélange de couleur, Dédi Séry fait savoir que "écrire, c'est nier la mort. Ainsi, les créateurs veulent nier culturellement la mort ". Zohoré Lassane, président de l'association tâches d'encres par ailleurs président de Coco Bulles a exprimé son optimisme. A travers donc la 3e édition du festival la flamme restera toujours allumée, a-t-il revelé. Pour lui, Coco Bulles qui vise à promouvoir la culture du dessin de presse renaît de ses cendres. Malheureusement indique t-il " nous avons le sentiment d'être les parents pauvres de la culture ". Faisant cas de la décoration de certains hommes de culture, il a indiqué que " les dessinateurs et caricaturistes sont oubliés par le gouvernement ". Le festival International du dessin de presse et de bande dessinée fermera ses portes le dimanche prochain. Plusieurs stands sont dressés à la salle Lathier pour instruire sur le génie créateur des dessinateurs. Ainsi sont présents Dany, Pierre Kroll, Cécile Bertrand (Belgique), Pahé (Congo, Almo (Cameroun), les Gbich, etc.

Koné Saydoo

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