Depuis quelques jours, des syndicalistes du secteur des transports qui ont toujours contesté le ticket unique de traverse, sont montés au créneau pour réveiller les vieux démons. Le président du syndicat autonome des transports, Moustapha Fofana, n'est pas du tout content. Pour lui, depuis mars 2006, le ticket unique de traverse continue son petit bonhomme de chemin.
Car, dira-t-il, cette mesure décidée par les associations des chauffeurs pour réduire le racket des forces de l'ordre sur les routes, a surtout mis fin aux bavures policières qui étaient récurrentes. Aussi, des syndicats représentatifs dudit secteur, tels le syndicat national des transporteurs de marchandises et voyageurs de Côte d'Ivoire (Sntmvci) de Kassoum Coulibaly, l'union patronale des exploitants de taxis-compteurs (Upetca) de Samaké Salif et plusieurs autres organisations de chauffeurs ont apporté leur appui sans faille à cette mesure. C'est ce qui a amené le ministre de tutelle d'alors, Innocent Anaky Kobéna, a favorisé la mise en ?uvre du ticket qui est la traduction en acte du v?u des chauffeurs. La gestion de ce nouvel instrument sera confié à l'Office ivoirien des chargeurs (Oic). Son premier responsable Bakayoko Abdul Dramane va mettre en place une plate-forme dans laquelle il y a des éléments des forces de défense et de sécurité (FDS). Mieux, l'argent du ticket unique a servi à l'équipement des barrages des Fds en de matériels modernes. En clair, l'Oic a posé des actes majeurs dans la réduction du racket. Ce qui a amené le successeur de M. Innocent Anaky Kobéna à ne pas supprimer le ticket unique qu'il a qualifié de mal nécessaire . Après M. Aziz Thiam, l'actuel ministre de cette filière, Mabri Toikeusse s'est apparemment accommodé du ticket unique approuvé par la majorité des acteurs. Au total, M. Fofana Moustapha croit que ceux qui sont en transe pour une mesure qui n'est pas obligatoire mais contribue à lutter contre le racket, ne parviendront pas à leurs fins.
Ahua K