vendredi 22 juin 2007 par Le Front

Cela fait bientôt deux ans que le Bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida) est sous l'emprise de l'Etat. Tout est parti de la crise d'octobre 2005 où le conseil d'administration présidé par Tantie Oussou devait être renouvelé à la suite des élections. Mais compte tenu de certaines dispositions, presque la totalité des membres de son conseil (11/12) a réclamé le report pur et simple de l'assemblée générale. Cette mésentente profitera au ministère de la Culture et de la Francophonie d'installer un administrateur provisoire. Sess Etienne, (l'homme de main de Mel Théodore, le ministre d'alors) dirige seul les opérations loin du regard des sociétaires de l'institution. Pour, dit-il, remettre cette maison sur les rails, l'ancien maire de Cocody met en place un comité tripartite composé de membres des deux parties en conflit et de représentants de son ministère. Ce comité se chargera de recenser tous les maux qui assaillent cette institution et de proposer des solutions adéquates. Mais au bout de quelque temps ledit comité montrera ses milites. Cette attitude offusque les sociétaires qui, toujours divisés, ne réussiront à obtenir gain de cause. Loin des yeux des sociétaires, l'homme de main de Mel Théodore pilotera une gestion opaque et cavalière. Pour mémoire, lors de sa première rencontre avec les créateurs des ?uvres de l'esprit, Augustin Komoé a dit à qui veut l'entendre que le chef de l'Etat lui a ordonné de rendre le Burida aux artistes. Et que cela n'est qu'une question de modalité. Préoccupés par cette affaire, les sociétaires se mobilisent de plus en plus. Lors d'une rencontre, la semaine dernière, des mentors du Burida ont promis convoquer leurs camarades. Afin de faire l'état des lieux. Pour certains artistes que nous avons rencontrés, il est temps de mettre fin à l'emprise de l'Etat.




DD

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