A Monsieur le Directeur Général de "Le Nouveau Réveil". Monsieur le Directeur général et cher frère,
A quelques heures du sixième anniversaire de "Le Nouveau Réveil", il me plaît de souhaiter bon anniversaire à votre journal.
Je ne puis m'empêcher de m'acquitter de cet agréable devoir puisqu'en six ans d'existence, "Le Nouveau Réveil" procure abondamment de plaisirs à ses nombreux et divers lecteurs.
Moi particulièrement, je suis un fidèle et attentif lecteur de ce canard. Lire, c'est s'informer, se former et éventuellement se transformer en se posant évidemment des questions auxquelles on essaie de trouver des réponses. Me fondant sur cette réalité, la récurrente et lancinante question que je me pose, en parcourant avec volupté les colonnes de "Le Nouveau Réveil", est celle-ci : qu'auraient fait beaucoup d'Ivoiriens de leur envie de voir l'émergence d'un véritable organe d'opposition si "Le Nouveau Réveil" n'existât pas dans ce pays où les média d'Etat, nourris par tous les Ivoiriens dans leur diversité, sont aux ordres du Prince et de ses inconditionnels courtisans ? Cette interrogation, loin d'être rhétorique, est l'expression de l'importance de ce journal dans le paysage ivoirien. Cette importance n'est plus à prouver. Vouloir, d'ailleurs, démontrer l'importance de ce quotidien, c'est vouloir démontrer l'évidence. Or, l'évidence est la chose la plus difficile à démontrer. Relativement à l'importance de votre organe de presse, les preuves sont là, à profusion, palpables et tangibles. Comme illustration, "Le Nouveau Réveil" compte parmi les meilleures ventes des journaux du pays. De plus, "Le Nouveau Réveil" ne sort jamais bredouille d'une compétition. Aussi a-t-il glané dans bien de circonstances, des prix tant au plan national qu'au plan international. Ce succès spectaculaire est votre ?uvre, Monsieur le Directeur Général et celle de vos dévoués collaborateurs. Sans moyen financier consistant, sans être un grand économiste, sans avoir un PHD en ressources humaines, sans avoir jamais accepté de pactiser avec le diable pour vous faire un chemin, vous êtes parvenu à hisser votre journal dans le firmament grâce à votre volonté et votre intelligence. Sans grand tapage médiatique, "Le Nouveau Réveil" est devenu véritablement concurrentiel et compétitif, n'en déplaise à vos détracteurs. Et si "Le Nouveau Réveil", en six petites années, a bouleversé le paysage de l'information en Côte d'Ivoire et s'arrache tous les matins comme de petits pains, c'est justement parce que vous lui avez donné au lendemain de sa naissance un avantage comparatif incommensurable. Dès sa naissance, "Le Nouveau Réveil" a pris la ferme résolution de mener un combat gargantuesque pour l'avènement d'un Etat de droit vrai où le respect scrupuleux des droits de l'homme deviendra une réalité. "Le Nouveau Réveil" a entrepris une lutte titanesque pour la bonne gouvernance sous nos tropiques, etc. En un mot comme en mille. "Le Nouveau Réveil" se bat inlassablement pour l'élévation de l'homme. Défendant donc des valeurs plurielles, impérissables et atemporelles, "Le Nouveau Réveil" ne peut qu'être le journal de choix des Ivoiriens. Pour toutes les raisons suscitées, je réitère mes souhaits de bon anniversaire à "Le Nouveau Réveil". Puisse Dieu permettre à ce journal et à tous ses animateurs de souffler encore de nombreuses bougies.
Un lecteur assidu
DONGO KOFFI MANZAN