Hier à l'Hôtel Ivoire où il présidait le forum de la société civile sur les armes, le président de l'Assemblée nationale a vivement critiqué le mécanisme mis en place pour le désarmement et la démobilisation des ex-combattants dans le conflit ivoirien. Mamadou Koulibaly a notamment déploré le fait qu'on proclame trop tôt la date de démarrage de l'opération de ramassage des armes, alors même que l'opération proprement dite n'est pas encore prête de commencer. La proclamation du démarrage du désarmement fait que les combattants ont le temps de cacher certaines armes?, a expliqué le professeur Koulibaly. Pour convaincre l'auditoire, le président de l'Assemblée nationale a cité l'exemple du processus de désarmement au Libéria voisin. Le général qui supervisait l'opération m'a confié qu'avant le désarment chaque combattant libérien pouvait détenir près de trois armes légères. Mais au moment de l'opération on a recensé une arme pour trois combattants?, a affirmé Mamadou Koulibaly, estimant que le temps est peut-être venu d'essayer une autre formule?.
F.Y. K