jeudi 21 juin 2007 par Fraternité Matin

Merci Unicef, merci Orange . C'est avec ces mots inlassablement repris en chanson que les enfants de Bouna ont accueilli récemment le représentant résident de l'Unicef, M. Youssouf Oomar et la délégation qui l'a accompagné pour une visite éclair dans la cité. Couronnement d'un processus de réhabilitation des infrastructures scolaires de la région, cette visite a donné lieu à la remise officielle des clefs de dix établissements rénovés (sept à Bouna, trois à Nassian) à M. Raoul Koné, directeur de cabinet adjoint, représentant le ministre de l'Education nationale. L'opération, réalisée avec le concours de la Fondation Orange Côte d'Ivoire Télécom, a coûté près de 55 millions de francs dont un peu plus de 13 millions pour les latrinisations.
Nous sommes ici pour célébrer l'école , n'a eu de cesse d'indiquer M. Youssouf Oomar dans ses différentes interventions, relayé par la présidente de la Fondation Orange-Côte d'Ivoire Télécom, Mme Henriette Billon. Tout en encourageant les enfants à aller à l'école, ils ont marqué, tous les deux, une préoccupation particulière pour les filles dont le droit à l'éducation est loin d'être acquis dans la région. La place de l'enfant est sur le banc, dans une école, pas dans la brousse, pas dans la rue pour vendre de l'eau , a asséné M. Youssouf Oomar, avec une répétition toute pédagogique, à l'EPP Niandégué, tout comme à l'EPP Bromakoté, deux des établissements réhabilités. Le tableau de la situation scolaire locale présenté à cette occasion par le directeur départemental de l'Education nationale, M. Allah Kouadio, est loin d'être reluisant. De 10 153 élèves recensés en 2001-2002, la population scolaire au niveau de l'école primaire se chiffre aujourd'hui à 3 863 élèves, quand le nombre d'instituteurs est passé, lui, de 250 à 65. Au niveau du Secondaire, le recensement fait apparaître 604 élèves et un corps professoral réduit à quatre enseignants, alors qu'on en comptait 42 il y a cinq ans et le seul établissement privé du secteur a dû fermer ses portes. L'impact de la guerre a été désastreux sur l'école à Bouna , région déjà classée parmi celles à faible taux de scolarisation, a regretté M. Allah Kouadio. Comme conséquence de cette situation, les candidats au baccalauréat cette année, devront se rendre à Bondoukou, le centre d'examen le plus proche, à 176 kilomètres.

E. Kodjo

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