jeudi 21 juin 2007 par Le Front

Lors de la caravane, ?'Les Sillons de la Paix'', initiée par l'Union nationale des Artistes de Côte d'Ivoire (Unartci) du 16 au 19 juin à Bouaké et à Korhogo, nous avons rencontré, le commandant de la zone 10, Martin Fofié Kouakou. Dans cet entretien, il nous parle de l'apport des artistes pour la recherche de la paix et des initiatives à venir pour le rayonnement culturel à Korhogo. La paix est de retour avec la culture. Est-ce que vous y croyez vraiment ?
Merci. J'y crois. Avant tout, nous sommes des humains. Lorsqu'une si grande et importante délégation se déplace, et qu'en plus du temps prévu, on demande fraternellement un temps supplémentaire et que c'est accepté, je crois que ce n'est pas de la démagogie, mais plutôt une sincérité. Cela est fait par amour. Ce sont des actes qui ne trompent pas. Pour ce qui est sincère, on n'a pas besoin de trop réfléchir. La paix est là, je crois que ce n'est pas une illusion. Dieu nous aidera à retrouver totalement la paix. Dieu n'abandonne pas celui qui pose des actes avec sincérité. Donc, pour moi, la paix, c'est bientôt.
Alors commandant, culture et paix font bon ménage
Oui ! La culture et la paix font bon ménage. D'ailleurs, la culture ne peut mourir. Souvent nous sommes injuriés parce que nous avons perdu notre culture. Donc, la culture est une chose à ne pas bafouer, à ne pas ignorer. La culture a sa place. Elle aura sa place. Et la culture participe pleinement à la recherche de la paix. C'est comme les cinq doigts de la paix. La base de toute chose est la culture. La culture est notre boussole. La culture c'est ce qui reste lorsqu'on a tout oublié. Depuis l'avènement de l'accord de Ouagadougou, tout semble rentrer dans l'ordre. Quelle politique comptez-vous mettre en place pour que la jeunesse korhogolaise puisse retrouver son épanouissement d'antan?
Vous savez, chaque chose a son temps. Une personne ou un groupe de personnes qui a la charge, qui est donc garant d'une population, qu'est-ce qu'il faut faire pour épanouir cette population ? Nous n'avons pas attendu le dialogue direct pour faire venir des artistes pour mettre la paix dans le c?ur des Ivoiriens, des populations korhogolaises. Aujourd'hui, avec le dialogue direct, je crois que c'est un plus. Ceux qui étaient réticents à venir chez leurs frères, aujourd'hui, la peur et les craintes se dissipent. La reconstruction se fait à travers la culture. D'ailleurs, tout récemment, un responsable de la Rti, en la personne de Issa Sangaré Yéresso, est venu par rapport aux actions culturelles telles Variétéscope et Podium. Il y a la télévision locale qui fait passer le spot à ceux qui sont intéressés. Je crois que le tissu social est en reconstruction. C'est tout. On a aussi besoin du soutien de la population. Très bientôt, ce n'est pas une action personnelle, vous verrez Korhogo participer aux actions culturelles.



Interview réalisée à Korhogo par DD

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