mercredi 20 juin 2007 par Nord-Sud

Un grand pays est en train de se bâtir dans le feu des contestations américaines. L'Iran moderne s'offre comme un exemple de réussite et de stabilité pour les pays du Proche et du Moyen Orient dont certains sont traversés par des guerres idiotes. L'Irak en flammes, l'Afghanistan agenouillé et le Liban meurtri s'offrent en mauvais exemples. A contrario, malgré la crise du nucléaire avec les Etats-Unis et les sanctions internationales, l'Iran présente une stabilité politique, économique et sociale à faire pâlir ses voisins et le monde occidental.

Le gouvernement islamique instauré par l'Ayatollah Khomeini continue d'être ce référent moderne et l'islam, les fondements d'une société rigoureuse, tournée vers le travail et la discipline. Tout le long de notre séjour en Iran, nous avons compris ce qui fait le socle de cette nation sur laquelle bute l'Occident. Il se résume en une phrase : la liberté existe en Iran mais le pouvoir est à l'islam. Tout le pouvoir. L'Etat est fort mais il ne l'est que par les lois islamiques.

Le peuple perse a su allier islam et développement, discipline et travail de sorte à se forger une identité singulière. C'est là que les clichés distillés par le monde occidental s'estompent pour faire place au règne des lois politiques de l'islam dont les oulémas en sont les gardiens. La charia en Iran présentée sous le prisme occidental comme l'art de couper les mains des criminels s'exerce autrement. Elle est la base de la vie en famille, en société, en entreprise. Le Hejab islamique (assimilé principalement au port du foulard chez la femme) est une loi fondée sur le rôle et les fonctions de la femme, ses droits et devoirs. Les femmes se couvrent le corps, mais elles n'en sont pas moins fières d'appartenir à cette société. Cette loi que les Occidentaux qualifient de rigoriste n'enlève pas au sexe faible sa représentativité dans l'économie. Les Iraniennes sont très actives dans le management, la politique, le journalisme, les banques et les universités. On les retrouve aussi dans l'armée et la police.

Sixième producteur de gaz et quatrième en pétrole, l'économie iranienne se porte bien.

L'essor de l'industrie automobile (près d'une vingtaine de chaînes de montage de véhicule) est palpable. La firme Khodro a produit Samand, une marque de véhicule qui se vend correctement sur le marché national. A côté de ce fleuron de l'automobile iranien, Saipa et Sapco jouent aussi leur partition.

Les télécommunications sont également en plein essor dans ce pays. Les entreprises Talia, Iran Cel marquent leur territoire dans le Pre-paid. La télécommunication officielle spécialisée dans le post-paid est tenue par l'entreprise Tci.

On note ces dernières années, un développement au niveau des banques privées. Bank Saman, Bank Toseé, Bank Pasargad se défendent devant des banques publiques comme Bank Mellat, Sepah, Tejart, Saderat, Meli.





Assoumane Bamba

Envoyé spécial à Téhéran

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