mercredi 20 juin 2007 par Fraternité Matin

Nous sommes dans une situation nouvelleLa situation est calme . Ces propos sont de Jean Marc de la Sablière, ambassadeur de la France au Conseil de sécurité. Lui et les quatorze autres membres de cette institution de décisions des Nations unies ont achevé mardi, à la mi-journée, une mission de 24 heures à Abidjan. Au cours de la conférence de presse de fin de mission, le représentant français a laissé entendre que le mandat de la mission onusienne en Côte d'Ivoire sera réexaminé . A cette occasion, les membres du conseil feront en sorte que les forces onusiennes qui seront maintenues en Côte d'Ivoire correspondent aux besoins sur place. Avant M. De la Sablière, le chef de la délégation, l'ambassadeur péruvien Jorge Volto-Bernales, a exprimé la satisfaction des membres du Conseil de sécurité vis-à-vis de la mise en ?uvre de l'accord de Ouagadougou. De fait, M. Volto-Bernales a fait remarquer, au nom du Conseil, que la mise en ?uvre de l'accord de Ouagadougou a commencé , que des institutions prévues dans le cadre de ce compromis ont été mises en place. Et que les retards constatés ne sont dûs, selon les autorités, qu'à des difficultés d'ordre technique.
Des élections certifiées par les Nations unies. Dans tous les cas, ont insisté MM. De la Sablière et Volto-Bernales, le Conseil de sécurité tient au respect des délais fixés par l'accord signé le 4 mars 2007. Notamment, par rapport à la tenue d'élections ouvertes, justes et transparentes . Le respect du calendrier entretient la dynamique du règlement de la crise , a relevé l'ambassadeur de la France à l'ONU. Aussi, un accord a-t-il été trouvé avec les autorités ivoiriennes pour que cette certification des élections soit effective. La prochaine session du Conseil de sécurité devrait plancher sur la mise en place des instruments de cette supervision onusienne. La décision finale du Conseil de sécurité sur ce point précis tiendra compte de l'avis du facilitateur Burkinabé, a-t-on également appris. C'est lundi après-midi que les 15 membres du Conseil de sécurité sont arrivés à Abidjan. Ce mardi, ils ont rencontré le Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, et Le Premier Ministre Guillaume Soro. Lundi, en fin d'après-midi, ils s'étaient entretenus avec le ministre burkinabé des affaires extérieures, Djibril Bassolé. En sa qualité de représentant du facilitateur, le président Blaise Compaoré. Selon Jean-Marc de la Sablière, la question de la levée de l'embargo sur les armes, imposé à la Côte d'Ivoire depuis 2004 a été aussi abordée au cours des discussions. L'ambassadeur Français a précisé que les autorités ivoiriennes souhaitent notamment que cette disposition soit levée pour des matériels de police. Par contre la question des sanctions individuelles n'a pas été discutée, a dit M. De la sablière. Ajoutant que le Comité des sanctions n'a reçu aucune demande de levée des sanctions . Faisant allusion aux sanctions qui frappent deux leaders des jeunes patriotes, Charles Blé Goudé et Eugène Djué, ainsi qu'un chef militaire des Forces nouvelles (ex-rébellion), Martin Fofié Kouakou.

Barthélemy KOUAMÉ
barthelek@yahoo.fr

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