mercredi 20 juin 2007 par Le Front

Démission en cascade au sein du parti républicain. Après Fofana Zémogo, Kouamé Oi Kouamé et Georges Coffie, Jean-Jacques Béchio, le conseiller chargé des affaires diplomatiques a, lui aussi définitivement, rompu les amarres avec le Rdr. Face à la presse hier, Béchio, ulcéré, est monté sur ses grands chevaux, pour dénoncer les tares et autres incongruités dont est l'objet le parti créé par Djeni Kobina. Il en va ainsi, fustige-t-il, de la prise en otage du parti, par une bande de copins et de coquins. D'un parti politique, nous sommes aujourd'hui arrivés à un club d'incantations , s'est indigné Béchio, qui jure de ne plus jamais se taire, devant les accusations et procès d'intention orchestrés par le Rdr. Pour l'ex-ministre de la Fonction publique, il ne fait l'ombre d'aucun doute que c'est Ado et la direction du Rdr qui sont à la base des attaques perfides et sournoises dirigées contre sa personne. Il s'est donc dit d'autant offusqué de cette attitude que le Rdr, dès sa création, s'est présenté comme un parti d'ouverture et surtout de tolérance. Malheureusement, l'espoir suscité, à en croire Béchio, a laissé la place à la dictature, à l'intolérance et à l'exaltation de la pensée unique. Jean-Jacques Béchio s'est longuement étendu sur la gestion pour le moins opaque du parti républicain. Le Rdr est aujourd'hui champion de l'exclusion, de l'intolérance et de la pensée unique , s'élève l'orateur, qui indique d'ailleurs que les dirigeants de ce parti se sont fourvoyés dans les sentiers de l'arrogance, de la suffisance et du culte de la personnalité. Des tares dont il se dit victime, et pour lesquelles d'ailleurs, il n'entend pas pour autant rester de marbre. Désormais, je vais parler, et celui qui veut, qu'il m'attaque et en ce moment-là, je vais montrer de quoi je suis capable , a averti Béchio, qui rappelle à ses pourfendeurs que, ce sont les feuilles mortes qui s'enflamment facilement . Estimant, en outre, qu'il est combattu parce qu'il refuse d'être un serveur de thé, le conférencier a rappelé à ses détracteurs qu'on ne s'amuse pas dans l'amusement . Auquel cas, avertit Béchio, ce sera un amusement dramatique . Pour l'ex-conseiller diplomatique d'Ado, son parti, le Rdr a gravement dévié de la mission qu'il s'est assignée lors de sa création. Conséquence : je décide à partir de maintenant, de claquer la forte du parti républicain , lâche-t-il sans sourciller. Mais, pour quoi faire ? Jean-Jacques Béchio s'empresse d'ajouter : Je quitte le parti pour rejoindre Zémogo , a-t-il tranché. Le vin est donc tiré. L'idylle entre JJB et le Rdr a pris fin, hier, à l'hôtel du Golf de la Riviera. Après Fofana Zémogo, Kouamé Oi Kouamé et Georges Coffie, le Rdr vient de perdre un autre pion important de son dispositif. Béchio est donc parti, non pas pour des raisons alimentaires, comme tente de faire croire Cissé Bacongo mais par pure conviction idéologique. C'est d'ailleurs pour cela qu'il demande au ministre de l'enseignement supérieur, l'un des nouveaux riches du parti, d'arrêter de se rendre coupable de graves élucubrations, au risque de se retrouver désormais dans son collimateur. En tout état de cause, se demande Béchio : si Bacongo était présent le jour où M. Gbagbo me remettait les 50 millions, combien de francs lui-même, a-t-il reçu le même jour ? Pour l'ancien ministre d'Houphouet-Boigny, de tels propos ne relèvent que de la pure affabulation. Surtout que le Rdr ne peut pas dire combien il lui a remis lorsqu'il quittait le Pdci pour intégrer ses rangs. Jean-Jacques Béchio se dit donc convaincu que l'avenir du pays n'appartient plus à ceux qu'on qualifie de grands partis politiques du pays. C'est pourquoi, il appelle les Ivoiriens et tous ceux qui veulent le bonheur des compatriotes à se mettre ensemble, dès cet instant, pour créer une alternative crédible.



JJ

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