mardi 19 juin 2007 par Notre Voie

Les agents des eaux et forêts sont entrés en grève hier sur toute l'étendue du territoire, bloquant tout ce qui est produit forestier dans les corridors de sécurité et aux entrées des deux ports du pays, Abidjan et San Pedro. Nous revendiquons une amélioration salariale et la revalorisation de nos beaux administratifs. Mais aussi par cette protestation, nous entendons exprimer notre ras-le-bol face au laxisme de l'Etat qui reste muet devant la destruction anarchique du patrimoine forestier du pays?, expliquait amer le sergent-chef Sahan Jean, joint hier par téléphone à un corridor sur l'autoroute du Nord. Ce mouvement d'humeur a gagné d'importantes villes du pays comme Daloa où les forestiers ont empêché le fonctionnement des unités de transformation de bois. Nous souhaitons que le président de la République soit regardant sur nos revendications dominées par l'octroi effectif du statut particulier aux agents des eaux et forêts?, a plaidé pour sa part un haut responsable de l'administration forestière interrogé depuis la capitale du Centre-Ouest. Nous avons déposé un préavis de grève qui a couru pendant 10 jours. Il n'y a pas eu d'accord satisfaisant entre les services de la Présidence de la République, le dimanche dernier, en l'absence du chef de l'Etat. C'est pourquoi la grève est effective. C'est la faute à notre ministre de tutelle, M. Ahizi Aka Daniel, qui est resté inactif depuis que le chef de l'Etat lui a dit de déposer le statut particulier des eaux et forêts sur sa table?, explique avec amertume M. René Paul Gessler, secrétaire général du Syndicat national des agents techniques des eaux et forêts (Synatefci). L'exploitation forestière au-dessus du 8ème parallèle constitue également un des motifs de l'arrêt de travail des forestiers qui attendaient d'être reçus hier en fin de journée par le président Gbagbo.


Félix Teha Dessrait dessrait@yahoo.fr

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