lundi 18 juin 2007 par Le Matin d'Abidjan

Les journalistes africains ont pris l'engagement de jouer un rôle capital dans la réalisation des objectifs visés par le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique). Un mouvement a été créé dans ce cadre, dénommé réseau international des journalistes africains pour le NEPAD (RIJA-NEPAD). Le lancement officiel des activités a eu lieu samedi dernier à Agboville, en Côte d'Ivoire. A l'occasion, le président du réseau, l'Ivoirien Carlos Samassi, a indiqué que le NEPAD est une chance pour l'Afrique. Il souligne que ce nouveau cadre de développement de l'Afrique doit être davantage vulgarisé et mieux perçu par les populations pour lui donner toutes les chances de relever le défi de la lutte contre la pauvreté. D'où son appel aux hommes de media pour une adhésion massive au réseau. M. Edi René, expert comptable, parrain de la cérémonie, a tenu à marquer son soutien à l'initiative. Pour lui, le développement de l'Afrique ne viendra pas de l'extérieur, mais des Etats africains eux-mêmes. Après quoi, un exposé sur le NEPAD a permis de situer un peu plus l'assistance sur ce concept. " L'Afrique présente un tableau sombre en terme de développement, malgré toutes les stratégies de développement engagées jusque là. Le NEPAD officiellement adopté comme cadre de développement pour le continent africain lors du 37 e sommet de l'OUA, tenu à LUZAKA en Zambie en janvier 2001 vise à mettre fin au retard qu'a pris l'Afrique dans le processus de développement et de la mondialisation ", ont souligné MM. Méla Théodore et Oulaï Anicet, les conférenciers. Ils indiquent que cette nouvelle approche entend créer les conditions d'un développement durable de l'Afrique à travers la promotion des investissements dans les secteurs de l'agriculture, les exportations, les infrastructures et mobiliser des ressources, entre autres. En terme de bilan, les conférenciers indiquent que beaucoup reste à faire malgré le taux de croissance encourageant de l'économie africaine prévue pour passer de 5% en 2005 et 2006 à 7% en 2007. Les orateurs s'appuient particulièrement sur les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui visent à réduire de moitié la pauvreté à l'horizon 2015. Pour eux, au moins 40% des pays d'Afrique subsaharienne, ne seront pas à mesure de parvenir à ces objectifs, notamment dans les domaines de la santé et de l'éducation. Ils notent que les progrès enregistrés au niveau de la croissance ne sont pas encore perceptibles sur la population. La cérémonie a été présidée par M. Touré Youssouf, représentant le directeur général du quotidien l'Intelligent d'Abidjan, M. Assé Alafé.

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