lundi 18 juin 2007 par Le Matin d'Abidjan

Revenu du Burkina Faso, son pays d'origine, Kima Emile n'avait pas encore eu l'occasion de livrer publiquement le contenu de l'audience que lui a récemment accordée le Président Blaise Compaoré. Eh bien, c'est chose faite depuis hier. Il s'est confié à ses compatriotes et aux Ivoiriens venus l'écouter lors d'un meeting au quartier Mossikro d'Attiécoubé. Au moins quatre points, a-t-il dit, ont meublé ses échanges avec le président du Faso. Le plus important reste, selon lui, la reconnaissance des peuples ivoiriens et burkinabé à l'Alliance des jeunes patriotes pour le sursaut national. Et partant, à tous les mouvements de jeunesse de la société civile. La raison de cette reconnaissance est toute simple. C'est que depuis le déclenchement de la guerre, cette jeunesse a oeuvré à la reconnaissance de la souveraineté de son pays, la reconnaissante de la Côte d'Ivoire. Bien plus, elle a fait sienne l'accord de Ouagadougou qu'elle s'est engagée à expliquer à travers le pays. Dans son propos, Kima Emile a cité en exemple la caravane de la paix organisée par Charles Blé Goudé, président de l'Alliance et du Cojep, en collaboration avec l'Union de la jeunesse du Nord de Koné Seydou. Mais aussi les tournées de sensibilisation conduite par d'autres patriotes tels Watchard Kédjébo, Eugène Djué, Elie Hallassou, qui ont fini, a-t-il témoigné, de dissiper la peur chez les Burkinabé. Kima Emile en déduit que le mérite des jeunes patriotes doit être salué. C'est pourquoi il s'est attelé à présenter les jeunes patriotes comme des pacificateurs. Par ailleurs, a-t-il révélé, il a fait une doléance au premier citoyen du Faso afin que le combat de l'Alliance soit reconnu sur le plan international. " J'ai dit au président Blaise Compaoré: il faut recevoir l'Alliance avec à sa tête Charles Blé Goudé ", a fait savoir à la foule le président du Comité de soutien au CDT. Revenant à l'objet même du meeting, l'orateur a mis en garde contre l'intoxication politique. " Il est temps, dira-t-il au peuple burkinabé, que vous preniez vos responsabilités. Celui qui se présente à vous et qui ne vous parle pas de paix, chassez-le ; parce que vous voyez vous-mêmes qu'il n'y a pas de xénophobie en Côte d'Ivoire comme certains vous l'ont fait croire ". Longuement ovationné, Kima Emile ouvrira une brèche sur la question de l'identification. Pour lui, celui qui veut devenir Ivoirien doit suivre la voie normale de naturalisation en se présentant d'abord aux audiences foraines. Puis, en demandant purement et simplement la nationalité ivoirienne. " La Côte d'Ivoire est notre terre d'accueil. Dans un pays, il y a des lois qu'il faut respecter ", a insisté Kima Emile, appelant les uns et les autres à être fiers de leur origine burkinabé. Le clou de son discours a été l'invitation à soutenir l'accord de Ouagadougou pour le lequel il note que " Laurent Gbagbo, Blaise Compaoré et Soro Guillaume ont fait leur part de responsabilités ". Reste donc, selon lui, aux populations de jouer leur partition. Avant son intervention, Elie Hallassou et Watchard Kédjébo ont fustigé ceux qui diabolisaient les jeune patriotes aux heures chaudes de la résistance patriotique. Ils ont indiqué que rien ne vaut quand la patrie est attaquée. Le maire Danho Paulin, les députés Marie Odette Lorougnon et Zalo Monnet ont pour leur part encouragé les allogènes à maintenir des liens de fraternité avec leurs hôtes Ebrié d'Attiécoubé.

Bidi Ignace

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