Vous le voyez tout le temps mais comme c'est votre fils, vous pensez que c'est naturel là. Mais c'est lui qui a organisé la campagne électorale de Gbagbo Laurent. Il était le directeur de campagne, c'est lui qui a fait élire Gbagbo Laurent à la présidence de la République, c'est lui qui a mis en application le programme de gouvernement de Laurent Gbagbo en tant que premier ministre, c'est lui qui a organisé toutes les lois de la refondation que Maître Boga Doudou est venu présenter à l'Assemblée nationale. C'est lui qui a fait modifier le statut des préfets, c'est lui qui a appuyé la décentralisation aujourd'hui en Côte d'Ivoire lorsque la crise est arrivée. C'est aussi Affi qui, quand il a quitté le gouvernement en janvier 2003, ne s'est pas contenté d'aller s'asseoir. C'est lui qui a organisé la résistance nationale. C'est lui qui a organisé la résistance nationale. Non seulement il manageait le FPI pour résister à l'envahisseur, pour résister aux assaillants mais c'est lui qui, dans sa résidence, nous a réunis tous les jours, le matin et le soir, pour repartir les tâches. C'est lui qui, au moment où il fallait négocier, a su lâcher quand il fallait lâcher, retenir quand il fallait retenir. C'est lui qui, au moment de l'"opération dignité", est passé à la télévision pour expliquer aux gens qu'il fallait arrêter tout de suite la France, c'est lui qui a sponsorisé, appuyé le dialogue direct Je voudrais, devant vous tous ici, lui dire merci pour le travail qu'il a fait. A côté de ses activités officielles d'organisateur du parti, des militants de la résistance, c'est lui qui a entrepris de courir toutes les régions de Côte d'Ivoire pour donner le message FPI. Ce qui nous réjouit ce matin, c'est ce que nous venons de voir, tous ces militants du PDCI, du RDR qui rejoignent le FPI. C'est son initiative, c'est une victoire pour chacun d'entre vous, c'est une victoire pour la paix, c'est une victoire pour le FPI. Tous ces militants ne sont pas venus à nous la nuit. Personne ne nous a vu leur distribuer de l'argent pour dire que Affi nous a donné des caisses d'argent c'est pourquoi je viens au FPI. D'ailleurs aurait-il l'argent pour acheter tous les militants qui nous rejoignent ? La seule chose qu'il sait faire, c'est ce que nous savons faire tous, c'est notre parole, le souffle qui sort de notre bouche, le souffle d'inspiration dans notre tête, dans notre c?ur et mettre la Côte d'Ivoire à l'abri de tout. A l'époque, vous le savez tous, quand vous allez au marché, ce n'est pas la carte d'identité que vous présentez, quand vous allez en voyage, ce n'est pas la carte d'identité que vous présentez, c'est la carte du PDCI que vous présentez pour passer. Il y avait des rebelles au PDCI, Dieu merci, ils ont continué. () Malheureusement lorsque l'obscurantisme disparaît avec la force de la vérité et que le jour de la vérité frappe l'obscurantisme, alors on arrive à la vérité et c'est ce que Kouamé Oi Kouamé a compris, il a corrigé. Il s'est posé la question "au fait, pourquoi nous sommes engagés de quitter le parti qui ne nous arrange pas ? Le parti qui ne marche pas ? Tout le monde n'est pas obligé d'être dans la même classe. Ce que j'aimerais te dire c'est que nous avons tous été victimes de la même escroquerie. Nous avons tous été trompés. Malheureusement en Afrique, nous nous laissons toujours tromper parce que beaucoup de gens en Afrique ne sont pas allés à l'école. Donc ils ne savaient pas lire. Quand on leur demande de lire un élément écrit, ils racontent autre chose comme ils savent qu'ils ne savent pas lire. Nous avons tous été trompés. Nous avons été entraînés dans une mouvance qui a fait croire que les pouvoirs qui subsistent en Côte d'Ivoire livraient certains titres aux populations. On a mis une chose dans la tête des gens. Et quand les gens ont commencé à comprendre, on leur a dit non. Si ceux-là veulent comprendre, il faut aller dire aux pays voisins que ce que les Ivoiriens veulent faire, c'est contre les pays voisins. Ils sont allés dire aux Libériens qu'on est en train de tuer les Libériens de Côte d'Ivoire, les Libériens sont venus à Danané pour se jeter sur nous. Ils sont allés dire aux Burkinabé qu'en Côte d'Ivoire, ils sont en train de tuer les Ouédraogo, les Sawadogo et eux aussi sont venus s'attaquer à nous. Ils sont allés au Mali pour leur dire qu'en Côte d'Ivoire on est en train de tuer les Traoré, les Cissé, les Touré, Mais, nous tous nous avons été trompés. Mais avec le temps, avec les explications, nous avons fini par comprendre qu'en réalité pendant qu'à Bongouanou ici on était divisé, les gens cherchaient, s'il y avait de l'or ou du pétrole à Bongouanou. S'ils avaient trouvé de l'or, ils allaient vous diviser en cinq. On nous divise comme ça en permanence en Afrique. Ce que la refondation fait sous la direction d'Affi N'Guessan, c'est de dire aux Ivoiriens désormais soyez pour vous-mêmes?. On ne peut pas dire que l'ancienne boucle du cacao produit beaucoup, mais la boucle du cacao ne sert pas à développer les villages de cette boucle du cacao-là. Normalement, avec tous les milliards qui sont sortis de cette boucle, on aurait dû voir toutes les routes qui viennent jusqu'ici bitumées, on aurait dû voir tous les villages électrifiés, des écoles partout, pas de chômeurs Quand on dit ça, il y en a qui disent qu'on veut démystifier Houphouët-Boigny. Houphouët a travaillé, ils sont là en train de dire qu'on n'a rien fait. Pourquoi allons-nous démystifier Houphouët-Boigny ? On ne vit pas la même époque. Les problèmes d'aujourd'hui n'ont rien à voir avec les problèmes sous Houphouët-Boigny. Ce qu'on dit c'est qu'il a fait sa part à l'époque dans un contexte particulier. Aujourd'hui, le contexte a changé, le monde a changé. () C'est ce que la refondation dit. L'époque d'Houphouët-là, c'est fini. On n'est pas obligé de suivre quelqu'un toujours. Pourquoi voulez-vous qu'on soit toujours aligné derrière quelqu'un ? Est-ce qu'on ne sait pas, nous aussi, qu'on a le bonheur à vous trouver ? Est-ce qu'on ne sait pas ce qui est bon pour nous-mêmes à tel point qu'on est obligé d'être aligné derrière quelqu'un ? Ça, c'est l'époque du travail forcé. C'est fini aujourd'hui. Ceux qui doivent dire ce qu'ils veulent faire dans ce pays, c'est vous, jeunes, vieux, femmes, enfants, c'est tout le monde. Et nos hommes politiques doivent venir dire aux Ivoiriens si je suis président, voilà ce que je vais faire. C'est ce que Gbagbo a fait. Avant ça, on cherchait à être président. Et une fois qu'on est là-bas, on fait ce qu'on a envie de faire. Cette époque est terminée. L'indépendance qu'on a donnée à la Côte d'Ivoire, c'est ce que la refondation dit, n'est pas l'indépendance vraie vraie là. Ils ont signé un papier pour donner à Maurice Yaméogo, Houphouët-Boigny Pour leur dire tenez, allez gouverner vos populations noires qui sont là-bas et puis elles vont travailler pour nous à Paris ici. Le problème de la refondation c'est qu'on ne veut plus de cela, on coupe. Ça ne veut pas dire qu'on ne doit pas parler français. On parle français, on aime la France, on utilise les livres en français mais ce qu'on dit qu'on ne veut plus là, si on doit bitumer la place où on est là, on n'a pas besoin d'aller quémander quelque chose à Paris. Pourquoi on prend notre argent pour aller mettre dans leur Trésor là-bas? C'est qu'on n'a pas de Trésor ici. On a bien un Trésor ici et puis il y en a qui disent en Côte d'Ivoire, ce qui est bon, on a qu'à prendre pour aller mettre là-bas. C'est ceux-là qui avaient trompé Kouamé Oi Kouamé. On prend le cacao, quand on a trouvé l'argent du cacao, on prend, on met au Trésor en France. Eux, ils prennent, ils travaillent avec et puis, nous ici, le déficit budgétaire au moment actuel est près de 4% du produit national de la France. Cet argent, il faut aller chercher quelque part. Chercher où ? Nous, on ramasse pour nous, on met au Trésor là-bas. Ils prennent, ils travaillent avec et puis, quand on a faim, ils nous jettent quelques morceaux et puis on groupe dessus. On fait des sommets de la Francophonie au lieu de nous entendre on s'en va dire, moi, le président français m'aime, il m'a donné beaucoup. C'est ceux-là qui avaient trompé tous les militants du RDR. Heureusement, c'est terminé. Ce que Kouamé Oi Kouamé a fait, il faut que de nombreux autres militants du PDCI, du RDR le fassent. Vous ne pouvez pas vouloir le bonheur de votre peuple en comptant sur le génie d'un autre peuple. Vous ne pouvez pas chercher le bonheur de votre peuple en comptant sur le génie du peuple français. Le génie du peuple français sert d'abord à enrichir la France. Le génie du peuple ivoirien doit servir à enrichir la Côte d'Ivoire et non à endeuiller la Côte d'Ivoire. () Pour fabriquer ces génies, il nous faut de l'argent. L'argent-là, on en a. Pourquoi on le dépose à Paris ? Tu dis ça, on dit voilà la rébellion. Bref, le travail ne fait que commencer. J'aimerais encourager chacun d'entre vous à soutenir Laurent Gbagbo pour qu'il puisse résister. Si Gbagbo n'a pas laissé la Côte d'Ivoire, s'il tient encore c'est parce que vous tous vous êtes derrière lui. () Si le cercle devient encore plus grand, si les semaines à venir, les mois à venir, le nombre de personnes convaincues de la justesse du combat de Gbagbo Laurent grossissait, le mur serait encore plus calé.
On va obliger les hommes politiques à venir dire que vous votez pour moi, dans 6 mois, dans 12 mois je vais faire ça, dans deux ans je vais réaliser ça. Et puis, si vous votez pour lui et qu'il ne le fait pas, vous le lui faites savoir et puis aux élections prochaines vous ne votez pas pour lui. Même s'il est Gagou que vous êtes Agni, si ce qu'il fait est bon pour l'ensemble du pays on prend. () Tant qu'il y aura des accords monétaires, tant qu'il y aura des accords de défense, tant qu'il y aura des accords de la défense militaire, le pacte colonial sera. Et tant que le pacte colonial sera, Koulibaly, le FPI, les patriotes, nous allons continuer à le dénoncer. Il faut continuer à chercher la vraie indépendance, la vraie liberté. Venez nombreux rejoindre le FPI, venez nombreux rejoindre le parti de Pascal Affi N'guessan. Pour tous ceux qui viennent de nous rejoindre, le travail ne fait que commencer maintenant parce que là vous venez d'arriver, vous connaissez le mode d'emploi, et les zones desquelles vous sortez. Il faut expliquer aux gens. Ah, on a été trompé. On a été mal trompé et comme ça, nous tous, on va se serrer le coude et les gens vont comprendre que partout les gens ont décidé de changer pour suivre Gbagbo Laurent".
Propos recueillis par
Tano Koffi Henri