vendredi 15 juin 2007 par Nord-Sud

Dans l'attente d'un décret devant consolider le protocole d'accord les liant à la tutelle sur leur indemnité de logement, les instituteurs se sont de nouveau mis en grève.


Le mot d'ordre de grève lancé samedi par le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd), a entraîné hier matin la paralysie des écoles primaires publiques de la capitale économique.

A l'Epp gare Nord de Yopougon, en face de l'école des sourds-muets, l'ambiance est particulièrement morose ce matin-là. Les salles de classes sont fermées, et seuls quelques élèves en manque de préoccupation traînent dans la cour de l'école. Aucune âme d'instituteur dans les environs. L'un des élèves que nous interrogeons explique difficilement la situation. Les élèves de Cm2 sont allés faire un examen blanc à l'Epp Sogéfia III. Le maître nous a dit d'aller à la maison , signale-t-il. Mais l'Epp Sogéfia III, située dans la même commune n'a pas ouvert ses portes. Lorsque nous arrivons sur les lieux à 9 heures et demie, c'est un silence de cimetière qui nous accueille. La cour est totalement vide. Pareil pour le groupe scolaire Banco de Yopougon, non loin de Siporex. Là, nous rencontrons enfin un instituteur. Celui-ci semble en désaccord avec cet arrêt de travail. Je ne me sens pas concerné par la grève du Midd parce que je n'en suis pas membre , indique-t-il. Le monsieur en question se nomme Yao Kouadio. Cette situation de paralysie se vit au groupe scolaire Plateau, à Port-Bouët II. Là également les instituteurs ont suivi à la lettre le mot d'ordre de grève du Midd. Koné Katas, un contractuel que nous rencontrons dans la cour de l'école déserte, est indigné par cette situation qui menace les examens du Cep, prévus pour le 3 juillet. L'Etat devait faire quelque chose avant les examens de Cep , signale-t-il. A Adjamé, l'Epp Sadiguiba, située près du forum, avait ses portes closes au environ de 10 h. Selon les témoignages que nous avons recueillis sur les lieux, les instituteurs n'ont pas osé faire le déplacement pour venir au travail. Cette école compte deux groupes scolaires qui sont restés fermés. Il s'agit d'Agban-Abc et du groupe scolaire Asssamoi. Pour rappel, le Midd a obtenu un accord avec la tutelle le 16 avril. Ce protocole d'accord devait être entériné par la signature d'un décret du président de la République afin que les indemnités de logement leur soient versées à la fin du mois de juin. Cela n'a pas été fait. Les enseignants, se sentant abusés, ont remis la grève sur le tapis





Raphaël Tanoh (Stagiaire)

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