vendredi 15 juin 2007 par Nord-Sud

Après la décision incolore de la CAF, le 5 juin, dans la crise à l'Ufoa, les clubs ivoiriens demandent à Jacques Anouma de quitter la tête de l'union zonale. Ils sont restés sans réaction à observer la crise qui a secoué l'Union des fédérations ouest africaines (UFOA) pendant de longues semaines. Ils attendaient sans doute le moment opportun. Pour réagir. Et comme s'ils n'en pouvaient plus d'attendre, les présidents des clubs de football de Côte d'Ivoire réunis au sein de la Conférence des présidents de clubs sont enfin sortis de l'ombre. Les mandants de Jacques Anouma à la tête de la Fédération ivoirienne de football (FIF) ont décidé de monter au créneau. Et ils ont pris leurs responsabilités en organisant, hier au siège de la FIF, une conférence de presse pour donner officiellement leur position sur cette crise. Surtout après la décision ni neutre ni partisane qu'a prise la Confédération africaine de football (CAF), le 5 juin en Egypte au Caire. En confirmant Jacques Anouma à son poste de président de l'Ufoa et en légitimant en même temps l'Assemblée générale d'Accra qui fait du Nigérian Amos Adamu le futur patron de l'union zonale dès la fin du mandat de son actuel patron. Sans élection aucune. Une nomination raffinée. Mais aussi une manière bien élégante et subtile de démettre sans accroc Jacques Anouma de son poste, puisqu'il n'a plus le droit de se présenter à sa propre succession. Accompagné de ses collaborateurs Me Roger Ouégnin, Diaby Cocauh, Salif Bictogo, Karim Diabagaté, le président de la conférence des présidents a levé un coin de voile sur la position des responsables de clubs ivoiriens. Ils demandent à leur mandataire et président de l'Ufoa de quitter simplement et purement la tête de l'union zonale. Une déclaration lue par Diaby le Gourou, secrétaire à l'organisation de la structure des présidents de clubs. Vous vous êtes engagé, en votre qualité de président de l'Ufoa, à respecter la décision que la CAF prendrait pour trancher tout débat conflictuel au sein de l'organisation sous régionale. Cette décision a été prise le 5 juin. Elle vous maintient à la présidence de l'Ufoa jusqu'en avril 2008. Nous voulons vous dire, M. le président, que l'engagement que vous avez pris vous honore et nous ne doutons pas un seul instant de votre volonté de vous y tenir. Cependant, nous constatons à nos dépens, que la présidence de l'Ufoa vous prend beaucoup de temps et d'énergie. La raison nous recommande par conséquent, de vous demander de vous décharger dès à présent de cette présidence. C'est là une option d'autant plus raisonnable, que la décision de la CAF consiste à ratifier, en léger différé, l'élection surprise et controversée récemment intervenue à Accra, le 14 avril. Cette élection a bénéficié à M Amos Adamu, membre de l'Ufoa. Le plus tôt sera le mieux, quant à l'exécution de la décision de la CAF, et, vous décharger maintenant ne va nullement à l'encontre de cette décision que vous aurez, au contraire, respectée au plus tôt. Avec notre amical soutien et notre salut fraternel . La position des patrons des clubs est donc claire. Jacques Anouma doit quitter la tête de l'union avant qu'il ne soit trop tard. Pour Me Roger Ouégnin, premier vice-président de la Conférence des présidents, la CAF a reconnu un président qui a déjà un programme. Il est donc mieux pour le président Anouma de partir dès à présent. La lettre que nous avons adressée au président Anouma est une recommandation. A lui de bien digérer et prendre une décision. Comme on a décidé de respecter la décision de la CAF, donc on n'est pas entré dans les débats des textes de l'union. Mais une chose est certaine, la recommandation que nous faisons à Anouma va faire changer les choses à la CAF , a soutenu le patron de l'Asec Mimosas et membre de la CAF. Après cette démarche des présidents de clubs, que va décider Jacques Anouma? Tibet Kipré

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