Remise en cause. En août, le Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) boucle ses deux ans de mise en route. En attendant la date anniversaire, le grand commandement a décidé d'engager son autocritique. Hier à la base, le commissaire Robe Gogo Benjamin, chef des opérations du Cecos a rencontré le commandement du secteur 5, Abidjan Sud (Treichville, Marcory, Koumassi, Grand Bassam, Vridi) et des équipages. Comme dans un film, les nouvelles orientations de travail ont été déroulées. Il s'agit du redécoupage de ce secteur en sept zones afin de mieux encercler les endroits criminogènes et optimiser le temps d'intervention. Il a été fermement demandé aux équipages de respecter les zones délimitées. Pour les contrôler, le commandant pourrait les appeler directement sur les numéros cellulaires des occupants des véhicules prépositionnés en cas d'intervention. En outre, à en croire le commissaire Robe Gogo, l'intérêt de cette nouvelle approche est de responsabiliser beaucoup plus les agents Cecos mais surtout de rassurer les populations. Le commandant Aka du secteur 5 s'est voulu plus précis. Il a souhaité que tout changement de zone d'un véhicule se fasse désormais avec l'accord de l'officier de permanence. Le Cecos n'est pas un Pc (poste de commandement) qui terrorise les populations mais doit les rassurer. Nous vous demandons d'appliquer les consignes, a dit le colonel de police. Les participants ont voulu dire leur part de vérité. Ils ont dressé un chapelet de difficultés dont le manque de gilets pare-balles qui même s'ils existent sont très lourds, le manque de menottes, de formation continue. Puis il a été question de la difficile collaboration des commissariats de police. Le commandant a battu en brèche le problème du manque de matériel sachant que, des dotations collectives (torches et menottes) ont été emportées et qu'une mauvaise utilisation est faite de l'existant. La sueur préserve le sang, dira le commandant Aka aux éléments qui se plaignent du poids des gilets pare-balles. Nous sommes une unité en mutation. Je ne veux pas apprendre que les légèretés du passé se reproduisent. Qu'un véhicule a été endommagé parce que vous avez confisqué le permis d'un transporteur. Faisons en sorte que les populations pour les lesquelles nous travaillons nous fassent confiance. Ne soyez pas agressifs, a conclu pour sa part le chef des opérations. La montée en puissance, poursuit-il se fera à la date anniversaire. Au total, le commissaire Robe Gogo a informé l'assistance de la remise en état d'un véhicule et la livraison d'un autre, neuf, au secteur 5
Coulibaly Brahima