vendredi 15 juin 2007 par Fraternité Matin

Le point de presse de l'ONUCI a porté sur le démantèlement des milices de l'ouest et la visite du Conseil de sécurité de l'ONU, le 18 juin à Abidjan. L'opération de démantèlement et de démobilisation des groupes d'autodéfense devrait reprendre très prochainement, le temps de régler certains détails. Il est d'ailleurs prévu une réunion avec les cadres et élus de l'ouest. C'est ce qu'a affirmé, hier, le chef de la division DDR de l'ONUCI, Jean-Luc Stalon, lors du point de presse hebdomadaire qu'il a co-animé avec le porte-parole de l'ONUCI, Hamadoun Touré. M. Stalon estime qu'il appartient aux autorités nationales de fixer la date. Il s'est réjoui de la bonne volonté manifestée par toutes les parties, notamment les populations, les autorités militaires et les ex-combattants rencontrés au cours de la mission de sensibilisation effectuée la semaine dernière à l'ouest par le Centre de commandement intégré (CCI) et les forces impartiales. Il n'y a pas d'obstacles majeurs, a-t-il constaté. Il s'est refusé à entrer dans la polémique sur la quantité d'armes et les éventuelles déperditions. Il a rassuré la presse de ce que toutes les armes reçues le 19 mai à l'ONUCI lors de l'opération symbolique présidée par le Chef de l'Etat ont été stockées en lieu sûr en toute transparence. Le chef de la division a qualifié de cérémonie importante l'acte posé le 19 mai, en ce sens qu'il permet de relancer le processus suspendu par le PNDDR en 2006. Cependant, ce démantèlement s'étant opéré collectivement, il est nécessaire, a-t-il ajouté, de le consolider conformément aux procédures onusiennes comprenant quatre étapes. Il pense également que cette opération peut connaître une fin si la procédure est suivie. M. Hamadou Touré a également informé la presse de la visite à Abidjan, le 18 juin, du Conseil de sécurité de l'ONU, pour une durée de 24 heures. Ce voyage entre dans le cadre d'un périple africain et marque, selon lui, tout l'intérêt que la communauté internationale porte à la Côte d'Ivoire. Il a ajouté que cette visite qui intervient peu après celle de la mission de haut niveau de l'ONU n'est pas une contradiction mais plutôt une complémentarité. Parce que le Conseil de sécurité est l'organe suprême qui désigne le Secrétaire général de l'ONU et qui vote les résolutions alors que la mission de l'ONU conduite par M. Hedi Annabi était composée de fonctionnaires. C'est donc ce Conseil qui a décidé, a expliqué Hamadoun Touré, d'aller sur le terrain pour se rendre compte de l'évolution du processus de paix et voir quel rôle l'ONU pourrait jouer après l'Accord de Ouaga. C'est également une occasion d'apporter son appui aux autorités et au processus. Au programme, sont prévus des entretiens avec le Premier ministre et le Président de la République et une conférence de presse au siège de l'ONUCI. Par ailleurs, c'est toujours le statu quo concernant la succession de Pierre Schori. Quant au maintien du poste de Haut représentant de l'ONU pour les élections, il suggère d'attendre que le facilitateur saisisse d'abord l'ONU et la réponse de celle-ci. M. Abou Moussa, le chef de la mission de l'ONUCI, se trouve au Ghana. Le porte-parole militaire de l'ONUCI, le colonel Mustapha Dafir, s'est prononcé lui sur l'état de la zone de confiance. Il a indiqué que la procédure d'installation des postes d'observation est lourde et demande du temps. A ce jour, 4 postes ont été installés sur 17. Trois à l'ouest et un à N'Gattadolikro, au centre.

Paulin N. Zobo

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