jeudi 14 juin 2007 par Fraternité Matin

En Côte d'Ivoire, 35% des enfants âgés de 5 à 14 ans sont considérés comme des travailleurs. Parmi eux, 31% ont travaillé pour une entreprise familiale, quand 5% ont fait des travaux domestiques tandis que 3% ont effectué des travaux non rémunérés en dehors de leur ménage. Ce n'est pas tout. Seulement 2 % d'entre eux ont effectué un travail rémunéré en dehors de leur ménage". C'est le résultat d'une étude réalisée par l'Unicef et rendue publique à la faveur de la "Journée mondiale contre le travail des enfants" célébrée par la communauté internationale hier mardi 12 juin. Aussi, en partenariat avec les pouvoirs publics (la Direction de la protection sociale) le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) développe-t-il une stratégie de plaidoyer pour permettre l'adoption du projet de loi portant interdiction de la traite et du travail dangereux des enfants. Autre action initiée par l'Unicef : l'appuie au renforcement des compétences techniques de 20 inspecteurs du travail dans le règlement des litiges impliquant des enfants travailleurs en collaboration avec le ministère de l'emploi et de la fonction publique. C'est que, pour cette structure --qui s'est fixé quatre objectifs prioritaires, à savoir : l'éducation des filles, la vaccination et la lutte contre le SIDA, la protection de l'enfance, la santé des nouveaux-nés (les autres priorités traitant de la place de l'enfant dans la famille, de la pratique sportive) -- la situation du travail de l'enfant en Côte d'Ivoire impose que les pouvoirs publics et les politiques se donnent la main. Et dès maintenant. Si l'on en croit les résultats publiés, "les garçons sont proportionnellement plus nombreux (36%) que les filles (34%). Contrairement aux travaux domestiques de 28 heures ou plus par semaine, on observe une certaine prédominance des filles (7% contre 3% chez les garçons). Cette étude révèle également une prédominance des enfants travailleurs en milieu rural : 45% contre 20% en milieu urbain et met en évidence la précocité du travail des enfants. Tout comme elle indique qu'au plan régional, les proportions d'élèves travailleurs les plus importantes sont enregistrées au Nord-Est (52%) et à l'Ouest (50%), et la plus faible dans la région du Centre Ouest (24%). Un détail important, qui aidera certainement le législateur au moment des débats pour l'adoption du projet de loi portant interdiction de la traite et du travail dangereux des enfants, "le niveau d'instruction de la mère et le bien-être économique du ménage ont une influence certaine sur le travail des enfants. La proportion d'enfants travailleurs est inversement proportionnelle au niveau d'instruction de la mère (19% pour le secondaire ou plus et 39% pour sans instruction) et au bien-être économique du ménage (14% pour les plus riches contre 52% pour les plus pauvres). Selon toujours l'Unicef, le travail des enfants est une réalité dans divers secteurs d'activités. Si au niveau mondial, 70% des enfants travaillent dans l'agriculture, selon toujours l'UNICEF, ce secteur (l'agriculture) est l'un des trois secteurs les plus dangereux avec celui des mines et de la construction de bâtiments.


TANOH Benoît
(Source: Unicef)

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