jeudi 14 juin 2007 par Fraternité Matin

Les femmes des organisations féminines de Côte d'Ivoire et de la Cedeao refusent de rester en marge du processus électoral. Elles se sont réunies le mardi dernier à la salle Akwaba du Pnud pour réclamer leur implication dans les différentes étapes du processus de réconciliation nationale et surtout de l'organisation des prochaines élections de 2008. c'était en présence de André Carvalho, directeur pays du Pnud, Fernanda Tavares, chef de l'unité genre de l'ONUCI, Fatoumata Traoré, vice-présidente de la Commission électorale indépendante (CEI) et de la représentante du ministère de la Famille, et de la Femme et des Affaires sociales. Responsables et représentantes de près d'une quarantaine d'organisations féminines ont interpellé les autorités nationales et la communauté internationale. Elles entendaient ainsi dénoncer l'absence des femmes aux négociations de paix, notamment celles qui ont abouti à l'Accord de Ouagadougou signé le 4 mars dernier dans la capitale burkinabé. Pourtant, la Résolution N° 1325 adoptée en 2000 par le Conseil de sécurité des Nations unies demande qu'il soit accordé une attention particulière aux rôles des femmes dans les processus de paix, notamment en leur permettant de faire entendre leur voix. En février 2007, Son Excellence Monsieur le Président de la République a, dans une déclaration solennelle, souhaité une meilleure prise en compte du genre en Côte d'Ivoire , a indiqué André Carvalho dans le courrier d'invitation envoyé aux participantes. Ainsi, écrit-il : Notre bureau entend y contribuer à travers sa déclaration de politique et son plan d'action pour la promotion du genre. Le PNUD veut donc jouer un rôle de facilitateur en mettant en place des mécanismes de concertation et de financement des actions des organisations féminines pour la formation des femmes aux pratiques électorales. Comme implication, les femmes de Côte d'Ivoire ont décidé de prendre une part active à l'enrôlement en vue de l'inscription sur la liste électorale et de l'identification, au processus d'établissement et de distribution des cartes nationales d'identité et des cartes d'électeur. Cela d'autant plus que les femmes constituent la frange la plus importante de la population ivoirienne et du corps électoral. Les participantes ont également dénoncé la sous représentation des femmes à la CEI. A ce niveau, Fatoumata Traoré, vice-présidente de cette institution, a demandé aux militantes des formations politiques d'inciter leurs leaders à nommer les femmes dans les commissions locales de la CEI. Pour sa part, Fernanda Tavares de l'ONUCI a assuré les femmes du soutien de la communauté internationale et les a exhortées à agir vite en s'organisant pour porter leur voix là où il faut.

Bernadette Bah

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