jeudi 14 juin 2007 par Fraternité Matin

Le secrétaire général du PDCI-RDA a animé hier au siège du parti, une conférence de presse. Après la réunion du Cadre permanent de concertation (CPC) de mardi dernier à Yamoussoukro, le président du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), M. Alphonse Djédjé Mady, a animé, hier en fin d'après-midi une conférence de presse au siège du PDCI à Cocody. Conférence au cours de laquelle il a insisté sur la volonté qui doit habiter toute la classe politique d'aller à la paix. Je tire des leçons d'espoir de la réunion du Cadre permanent de concertation. Toutefois, le meilleur accord, c'est lorsqu'il est appliqué. Il reste 6 mois et demi pour aller aux élections. Que chacun fasse un effort. Nous devons tous être animés de la volonté que le processus de paix aboutisse. Notre bonne foi doit être démontrée. Les accords sont des essais que nous devons tous transformer dans l'intérêt du pays. Ce qui a manqué, c'est la volonté d'appliquer les accords. Il faut respecter l'application des accords signés . Pour lui, les accords de Marcoussis, en passant par Accra , Pretoria et Ouagadougou sont bons. Seulement c'est leur application qui a souvent coincé. Ce n'est pas parce qu'un dialogue direct a été engagé entre le Président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro qu'aujourd'hui l'intervention des acteurs politiques qui sera un obstacle à son aboutissement. Mieux, il affirme que l'accord de Ouagadougou a prévu que les leaders soient associés à la sortie de crise à travers le CPC. Pour régler les conflits éventuels. Quant au maintien du poste du haut représentant des Nations unies pour les élections après la rencontre de Yamoussoukro, le président du directoire du RHDP a souligné que ce n'est pas la victoire d'un camp sur un autre. Mais on doit percevoir cela comme étant le souci d'aboutir à une compétition loyale, transparente et à des élections crédibles. Le plus important c'est de transformer les inconvénients en avantages. Et qu'on aboutisse à des élections sans palabres . Quant à la décision de démanteler immédiatement les milices, M. Djédjé a assené : Je n'étais pas dans la salle de réunions. Mais ma compréhension de cette décision est ainsi. Si vous pensez que le fait qu'on leur demande de refaire réellement le démantèlement des milices, c'est le signe que tout a été bien fait, vous en tirez la conclusion. En disant cela, c'est que tous reconnaissent que c'est la poudre aux yeux. Quand l'opération de Guiglo a eu lieu, le Premier ministre, l'autre partenaire du dialogue direct, n'était pas à Guiglo pour voir ce qui se passe. Je ne pense pas que le Centre de commandement intégré qui était chargé de faire le démantèlement ait été officiellement là. Il paraît qu'il y avait plus de 700 fusils de calibre 12. Le fait que le président Gbagbo soit présent sans son Premier ministre Soro Guillaume appelle à des interrogations. Si le CPC demande un démantèlement véritable, sans délai, alors que c'est déjà, fait je ne comprends plus rien. S'il le demande c'est qu'il est convaincu que ce n'est pas fait. Il faut donc le faire. S'agissant du volet des medias d'Etat, il a dénoncé le boycott subtil dont les acteurs politiques de l'opposition sont victimes au niveau de la télévision. Les acteurs sont muets dans leurs différents reportages. M. Djédjé Mady a souligné que le RHDP s'est réuni, hier, pour analyser les décisions du CPC et penser à l'arrêt de stratégies pour aider à la mise en ?uvre des décisions de Yamoussoukro. Le RHDP doit jouer sa partition au mieux pour aider à la réconciliation et à la tenue des élections. Selon lui, l'essentiel c'est que la paix revienne, a-t-il martelé.

Christian Dallet

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