jeudi 14 juin 2007 par Le Front

La réunion du Cadre permanent de concertation (CPC) réunissant le facilitateur Blaise Compaoré, les présidents Gbagbo et Bédié, les Premiers ministres Soro et Ouattara a statué, mardi dernier, à Yamoussoukro, sur le processus de paix en cours depuis la signature de l'accord de Ouagadougou le 4 mars 2007.

S'il est vrai que des points connaissent des difficultés dans leur application, il est aussi vrai que la situation n'est pas aussi alarmante qu'on pouvait le penser. Le président burkinabé qui ne voulait pas que les blocages empirent, a paré au plus pressé pour accélérer le processus de paix, en vue de permettre l'organisation des prochaines élections à des dates raisonnables.

Identification

Ce n'est un secret pour personne, plus d'un million d'Ivoiriens sont sans-papiers. Les audiences foraines engagées sous Charles Konan Banny n'avaient pu aller à leur terme. Le Premier ministre Guillaume Soro les avait annoncées pour très bientôt. Eh bien, dès ce mois de juin, celles-ci pourront redémarrer pour le bonheur des Ivoiriens sans papiers. En rapport avec les élections, l'identification générale des populations pourrait, elle aussi, démarrer, avec le choix d'un opérateur technique.

Le démantèlement des milices.

Le démantèlement des milices pro-Gbagbo reste une préoccupation majeure dans la mise en ?uvre de cet accord. La récente cérémonie de démantèlement des milices à l'ouest du pays, plus précisément à Guiglo, a été perçue par plus d'un, comme une arnaque et une comédie aux yeux de la communauté internationale. Mais en plus, le cas des milices du sud et du centre-ouest n'est pas encore réglé. C'est pourquoi, la réunion de mardi dernier a exhorté à procéder immédiatement au démantèlement des celles-ci.

Les médias d'Etat

La gestion des médias d'Etat pose problème. En décembre 2006 où le chef de l'Etat avait pris des décrets pour dissoudre les conseils d'administration (CA) de la Rti et de Fraternité Matin, les choses sont restées depuis en l'état. La gestion de l'information, en elle-même, n'est pas en faveur de l'opposition. Même si des efforts sont en train d'être faits, l?on attend encore beaucoup de la Rti et de Frat-Mat. Raison de plus pour que la réunion demande une plus grande ouverture des médias d'Etat.

Elections

?'Les membres du CPC ont chargé le facilitateur de saisir l'Onu, aux fins de maintenir le poste du Haut-représentant pour les élections en Côte d'Ivoire'', mentionne le communiqué en son point 4. Le maintien du poste du Haut- représentant pour les élections est d'autant plus nécessaire qu'il s'agit de la crédibilité des élections. Et comme des élections non crédibles peuvent conduire à des crises à n'en point finir, le maintien du poste du HRE est salutaire pour le pays. D'ailleurs, l'opposition avait commencé à critiquer la volonté de Laurent Gbagbo de voir ce poste supprimer. Elle voyait en cela la porte ouverte à la tricherie. Si ce n'est pas une victoire pour l'opposition, c'est certainement une victoire de toute la Côte d'Ivoire.

DDR

On ne le dira jamais assez, la question des grades des militaires des Forces nouvelles pose problème. Et elle pourrait même influer négativement sur le processus du DDR. Contestés par le camp présidentiel, les grades Soro, comme on les appelle, constituent une situation de blocage. En dépit de l'accord de Ouagadougou qui avait réussi à mettre ensemble les deux parties. La question dépeint sur le Centre de commandement intégré (CCI) dont le n°2, le lieutenant- colonel Ouattara Karim des Forces nouvelles n'a pas été encore investi. C'est pourquoi, ?'les membres du CPC ont demandé au facilitateur de recevoir diligemment les délégations signataires de l'accord de Ouagadougou, pour trouver une solution aux questions de grade, quotas et du service civique''.


Ouattara Abdoul Karim

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023