mardi 12 juin 2007 par Nord-Sud

Cette opération de déguerpissement va immanquablement causer du tort au petit commerce. En effet, que vont devenir les coiffeurs, tailleurs, cordonniers et autres gérants de petits restaurants qui n'ont pas les moyens de s'offrir un local conventionnel pour y exercer ? Pour Abdoul Raffi, couturier c'est la mort pour les commerçants de petit calibre. Un drame social en perspective, pourrait-on dire. Les usagers aussi redoutent les conséquences de ce départ forcé. Selon eux, il va se poser un véritable problème d'accessibilité puisque les prix pratiqués dans les magasins haut standing sont hors de portée. A titre d'exemple, un plat dans un restaurant de standing coûte environ 1.500 Fcfa contre 500 à 1000 Fcfa dans les plus petits. Pour les usagers, il n'y a pas de doute que la disparition de cette catégorie d'agents économiques va modifier négativement le comportement des travailleurs qui ne peuvent pas retourner à la maison à midi. Par ailleurs, sans exagérer, il y a un risque social pour ces jeunes gens qui, désespérés peuvent constituer de vrais dangers publics pour la société c'est-à-dire pour le maire Gomont et ses hommes. Peut-être, faudrait-il leur permettre d'exercer en imposant des conditions raisonnables afin de maintenir le site salubre.





Lanciné Bakayoko

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