mardi 12 juin 2007 par Fraternité Matin

Le voyage à Karthoum du chef de la diplomatie française n'a pas donné les résultats escomptés. Omar el-Béchir, le Président soudanais, ne s'est pas laissé fléchir par les explications du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, sur l'émotion suscitée par la crise au Darfour.
La dernière étape de la tournée de Kouchner, à Khartoum, n'aura donc pas été facile. L'entretien de plus d'une heure qu'il a eu avec Béchir a accouché d'une souris. Il y a de la part du Président Béchir une incompréhension devant cette mobilisation de l'opinion publique pour le Darfour, a confié à l'AFP, le chef de la diplomatie française. Le 25 juin, une réunion internationale sur le Darfour est prévue à Paris pour débattre de l'initiative française en vue d'aider à trouver une solution à la crise du Darfour. Omar el-Béchir, qui tarde à accepter le déploiement dans cette région du Soudan d'une force hybride ONU-UA de quelque 20 000 hommes, ne voit pas l'opportunité de la rencontre de Paris.
Bernard Kouchner pense qu' une complication, peut-être une difficulté , demeure. C'est que les Africains veulent que ce soit l'Afrique qui règle ses propres problèmes .Hier, un groupe d'experts des Nations unies a rédigé une trentaine de recommandations visant à mettre fin aux exactions commises depuis 2003 à l'encontre des civils du Darfour. Demain, ce rapport sera soumis au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

Ernest Aka Simon

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